Oléoprotéagineux : observations clés à réaliser actuellement lors de vos tours de plaine pour les cultures de printemps

Equipe Sud Terres Inovia

Les conditions météorologiques difficiles de ce printemps obligent plus que jamais à un suivi rigoureux des cultures. Voici quelques observations à mener vos cultures oléoprotéagineuses pour aider à faire les bons choix techniques.

Depuis plusieurs semaines, les perturbations pluvieuses se succèdent sur notre territoire, proposant à l’ensemble des cultures et de surcroit à celles semées à la fin de l’hiver (pois chiches, lentilles) et au printemps (tournesol, soja) des conditions peu poussantes : sols très humides, températures minimales en deçà des normales de saison,  et un niveau d’ensoleillement modéré. Ces conditions ont été particulièrement difficiles sur la façade atlantique, dans le sud aquitain,  et en région Rhône-Alpes, où de nombreux semis de soja et de tournesol restent à réaliser. Des articles sur l’adaptation de la stratégie de semis dans ces conditions très particulières sont disponibles sur notre site www.terresinovia.fr

Ailleurs, les semis sont plus avancés, mais les cultures connaissent un début de cycle difficile, avec un cumul de précipitations important. En attendant le ressuyage des parcelles, il est important de réaliser les observations qui aideront à prioriser et décider les interventions à mener dès que les conditions le permettront. En voici un rapide tour d’horizon :

Pois chiche

Quelques dégâts d’ascochytose sont déjà présents en parcelle, alors que la majorité des pois chiche sont encore en phase végétative. Si à ce jour la présence est essentiellement sur folioles, un suivi régulier doit être réalisé pour éviter que la maladie ne touche les tiges. L’ascochytose est reconnaissable par ses nécroses sur les organes aériens et peut avoir un développement fulgurant lorsque les conditions sont réunies. Actuellement, les températures sont encore trop fraîches pour une évolution rapide du pathogène. Une communication dédiée sera rédigée pour gérer le risque à partir du stade début floraison, stade encore largement minoritaire à ce jour dans le Sud-Ouest.

Lentilles

La présence de pucerons verts dans quelques parcelles de l’Aude et de la Haute-Garonne. Leur présence n’est à ce jour pas généralisée à l’ensemble des parcelles, généralement menées en Agriculture Biologique, mais cela doit nous conduire à la plus grande vigilance. Rappelons que le puceron vert a un impact direct par ses prélèvements de sève et un impact indirect sur la transmission de virus. Les dégâts entrainés par les virus sont très aléatoires : la charge virale des pucerons est fluctuante en fonction des années tout comme l’expression des virus par la plante. L’année 2021 est toujours en mémoire et l’observation en parcelle est déterminante pour évaluer le risque. Une dérogation a été accordée pour la spécialité commerciale Flipper, utilisable en AB (voir le lien ci-contre pour les conditions d’emploi).

Tournesol

Pour le tournesol, obtenir un peuplement homogène et régulier compris entre 5 et 7 pieds par m² est une condition essentielle à l’atteinte des objectifs de rendement. 

Limaces : Au regard des conditions météo de l’année, le risque lié à ce ravageur est généralisé et très élevé. La surveillance assidue est indispensable jusqu’à 4 feuilles. En cas d’activité et de dégâts conséquents (cotylédons et/ou 1ères feuilles largement entamées), une intervention devra être réalisée dès que possible. Retrouvez sur le guide culture de Terres Inovia les différentes spécialités commerciales à votre disposition et leurs conditions d’utilisation. Après les applications, vérifier que les granulés ne se délitent pas trop vite.

Oiseaux : Le tournesol tarde à atteindre le stade 2 feuilles, au-delà duquel ce ravageur n’est plus à craindre. Ce lent développement allonge la période pendant laquelle la protection doit être assurée. Les dispositifs d’effarouchement et la présence humaine (et/ou tirs au fusil dans les départements où cette pratique est autorisée) constituent à ce jour les leviers les plus efficaces. Ne pas oublier de les déplacer régulièrement pour éviter l’accoutumance des oiseaux. En cas de dégâts observés, bien différencier les plantules avec apex sectionné (perte du pied) des plantules avec cotylédons sectionnés (la plante pourra poursuivre son développement) 

Si malheureusement vous êtes concernés par des dégâts, les déclarer est primordial pour obtenir des autorisations de lutte pour les prochaines campagnes. Toutes les démarches sont précisées sur notre site www.terresinovia.frMildiou : De fortes pluies dans les jours qui suivent le semis constituent un facteur de risque important vis-à-vis de la maladie. Aucun traitement en végétation n’existe. Pour autant, l’identification des symptômes est importante pour la compréhension de l’évolution et de la nuisibilité de ce pathogène majeur de la culture. En cas de symptômes (observations à réaliser aux alentours du stade 10 feuilles), contacter votre technicien ou Terres Inovia.

Auteur de l’article : Rédaction Tup 31