Auteur : Q. Lambert (Terres Inovia)
La campagne pois-chiche 2023 renoue avec des prix d’acompte avant campagne plutôt intéressants qui sécurisent l’insertion de l’espèce dans l’assolement. En Occitanie, les surfaces sont pour autant stables par rapport à la campagne 2022.
La période de semis est favorable à l’implantation de la culture. On note toutefois un gradient Ouest/Est au sein de la région Occitanie , avec des conditions plus difficiles à l’Est du fait du sec. Durant la phase végétative, les pluies sont rares et les températures sont plutôt fraîches jusqu’en mars.
Puis, dès avril, les pluies sont revenues sur notre secteur et deviennent non limitantes permettant ainsi une mise en place des composantes de rendement tout à fait intéressante. La floraison est longue grâce à cette régularité de précipitations, et on ne note aucun jour de température pénalisante, qu’elles soient chaudes (>= à 36°C en pic journalier) ou fraîches (<= à 15°C en moyenne journalière) ce qui évite les avortements de fleurs ou de gousses.
Focus Ascochytose
Les conditions météorologiques sont propices aux contaminations d’ascochytose. Dès le début du mois de mai, une part significative de parcelles en Haute-Garonne présente des symptômes d’ascochytose sur folioles et dans les situations les plus préoccupantes, sur tiges. A cette date, l’intensité reste plutôt faible.
Dès la seconde quinzaine de mai et jusqu’à mi-juin, c’est-à-dire durant la floraison, les contaminations sont plus nombreuses, et dans les situations non protégées, les foyers pouvaient être assez conséquents. Les programmes fongicides ont dû être renforcés par un troisième passage voir un quatrième dans les situations où la maladie était très présente.
Localement encore à l’Ouest, les pluies incessantes entrainent de la verse et le développement de maladies secondaires, tel que du botrytis sur gousses.
Dès la seconde quinzaine de mai et jusqu’à mi-juin, c’est-à-dire durant la floraison, les contaminations sont plus nombreuses, et dans les situations non protégées, les foyers pouvaient être assez conséquents. Les programmes fongicides ont dû être renforcés par un troisième passage voir un quatrième dans les situations où la maladie était très présente.
Localement encore à l’Ouest, les pluies incessantes entrainent de la verse et le développement de maladies secondaires, tel que du botrytis sur gousses.
Pression Ravageurs
La pression héliothis s’avère très forte cette année, avec un gradient, cette fois, d’Est en Ouest. L’Est étant particulièrement concerné par de forts dégâts en parcelle. C’est un fait notable de l’année car le suivi de ce ravageur a été difficile du fait d’un chevauchement de plusieurs générations durant le cycle de la culture. Le premier pic de vol ayant été observé fin juin dans le Sud-Ouest via les captures d’adultes au champ.
L’intensité habituelle des pics s’est étalée puisque plusieurs générations étaient déjà en place. Dès lors que plusieurs générations se chevauchent, il est beaucoup plus difficile d’effectuer un contrôle efficace en parcelle. En effet, les solutions disponibles ciblent uniquement les œufs et les jeunes larves (dites L1, L2). De plus, elles possèdent une rémanence faible, qui n’excède pas une dizaine de jours. Le positionnement de la protection et le renouvellement de celle-ci durant la phase de sensibilité sont donc cruciaux pour arriver à diminuer la pression du ravageur.
Récolte
Les récoltes s’étendent de mi-juillet à mi-août. Les résultats sont décevants dans le Sud-Est (6 à 15q/ha). Plus à l’Ouest, on retrouve beaucoup d’hétérogénéité avec des rendements compris entre 15 et 25 q/ha. La floraison très longue entraine des maturités de graines hétérogènes pour les parcelles tardives.
Pour plus de complément, le bilan national en Pois-Chiche est disponible sur notre site internet.
Votre contact régional
Quentin Lambert (q.lambert@terresinovia.fr) – Ouest Occitanie
