Publié le 7 mai 2019
Sans doute avez-vous déjà vécu cet état où, absorbé entièrement par la tâche que vous accomplissez, vous oubliez totalement le temps, le monde autour de vous. Vous éprouvez une joie intense, résultant de ce que vous faites, de l’objectif que vous êtes en train d’accomplir en mode quasi automatique (c’est un domaine que vous maîtrisez). Vous vous oubliez, vous êtes totalement présent et un peu dans un état second qui ressemble à une transe, à l’extase. Bienvenue dans le flow !
Les sportifs, les musiciens, écrivains vivent souvent ces états, les enfants absorbés à construire pendant des heures un édifice en Légo, un jardinier tout entier à s’occuper de ses plantes… Activité mentale ou physique, peu importe. Le footballeur brésilien Pelé évoque dans sa biographie ce que les sportifs préfèrent baptiser la « zone » : « J’ai eu l’impression de pouvoir courir une journée entière sans fatigue, de pouvoir dribbler à travers toutes leurs équipes, que je pouvais presque leur passer à travers physiquement. »
Le Flow n’a rien de surnaturel. Pour les spécialistes du cerveau, cette attention sélective sur une tâche précise, est générée, gérée et contrôlée dans le cortex frontal, cette partie du cerveau plus développée chez l’homme que chez l’animal. Le neuromédiateur qui entre en jeu pour son bon fonctionnement est la noradrénaline
Joie intense, efficacité maximale
C’est le célèbre psychologue hongrois Mihály Csíkszentmihályi qui a, le premier, théorisé le flow en 1975. Pour identifier les purs moments de joie de l’être humain, il a interrogé 8 000 personnes d’éducation, de culture et de
niveau social différents à travers la planète. Ses conclusions développées dans son livre « Vivre » se résument ainsi : « Pour entrer dans le flow, ressentir cette joie optimale, il faut se situer entre l’état d’excitation et de contrôle. La tâche entreprise est un défi, elle est réalisable mais demande une concentration profonde. Votre être tout entier est impliqué, et vous utilisez vos compétences à l’extrême sans percevoir l’effort comme une douleur. Le souci de soi (l’ego) disparaît au profit du sens de soi, les heures deviennent des minutes, on a le sentiment de contrôler pleinement son action, d’en être totalement responsable. » La personne perçoit alors cette activité comme particulièrement plaisante et atteint une productivité optimale. La concentration évite des émotions et pensées négatives. Cet état peut être développé au quotidien dans tous les domaines. Appliqué au monde de l’entreprise, de l’éducation, le flow est une bonne méthode pour éviter l’agitation, l’éparpillement et apprendre à ne pas générer de stress inutile.
Elle permet de renforcer sa confiance en soi.