Publié le 30 octobre 2009.
Symbole de l’excellence professionnelle et de la compétence, le concours « Un des meilleurs ouvriers de France » est un véritable label de la qualité française.
Depuis sa création en 1924, 8.500 personnes se sont vues attribuer cette prestigieuse distinction. Ouvert à 139 classes ou métiers, répartis en 19 groupes, ce concours conduit, depuis peu, à l’attribution d’un diplôme d’État classé niveau III (Bac + 2).
À l’occasion de la 24ème édition, ce sont donc près de 300 nouveaux diplômes qui seront attribués en mai 2011, lors de la finale à Clermont-Ferrand. Si ce concours est fidèle à la tradition, il a cependant su évoluer avec son temps. Côté pratique, des épreuves qualificatives ont été créées ; des œuvres libres peuvent être présentées, aux côtés des sujets imposés ; et pour valoriser la cohésion des hommes, le travail en équipe est désormais reconnu. De nouvelles classes de métiers ont également vu le jour dans près de la moitié des groupes. Grande nouveauté, le monde agricole, jusque là peu représenté dans le concours (art des jardins paysagers et maréchal-ferrant), se voit davantage mis en lumière avec l’ajout de 2 catégories : maître de chai et berger.
Pour Éric Marie de Fiquelmont, Président du Comité d’Organisation, lui-même exploitant agricole, cette évolution va de soi et n’en est qu’à ses débuts. « L’excellence professionnelle de l’agriculture française est reconnue dans le monde entier », souligne-t-il. « Il faut aussi rappeler que notre excellence gastronomique ne serait rien sans la qualité des produits proposés par les agriculteurs français. Il est donc normal de reconnaître ce rôle primordial de notre agriculture et permettre à ses « artisans » d’être distingués comme tels dans un concours aussi prestigieux que le MOF. Mais c’est un travail de longue haleine de changer les habitudes. Nous travaillons avec le ministère de l’agriculture sur ce sujet et le 25ème concours, dans 6 ans, devrait corriger cette petite « injustice » faite à cette profession. »
Mais toutes ces adaptations suffiront-elles à passer la principale difficulté que rencontre ce concours, qui est le manque de candidats ? Si 2.600 candidats s’étaient présentés lors du dernier concours, en 2008, il y en avait 6.000 voici neuf ans… C’est pourquoi, dans chaque région de France, ont été organisées des réunions d’information. Celle de Midi-Pyrénées s’est tenue à l’Hôtel de Région, le 7 octobre dernier, sous la présidence de Martin Malvy. Jean-Pierre Bourdel, Commissaire Régional du comité d’organisation du concours, y a lancé un appel aux anciens lauréats. Il a encouragé chacun d’entre eux à trouver un candidat. L’objectif du concours 2011 d’avoir 5.000 candidats ne pourra être atteint sans une mobilisation des MOF, mais aussi des Chambres Consulaires (Métier, Commerce et Industrie, Agriculture, …).
Pratique : L’inscription au concours « Un des meilleurs ouvriers de France » est ouverte jusqu’au 31 décembre 2009. L’âge minimum pour les candidats est de 23 ans (âge au 31 décembre 2009). Les épreuves qualificatives se dérouleront au printemps 2010 et les épreuves finales se dérouleront en mai 2011 à Clermont-Ferrand. Les jurys sont composés de professionnels, d’enseignants et de formateurs reconnus.
S.G.
