Publié le 8 juillet 2020
Selon Philippe Jacquiet, enseignant chercheur à l’école nationale vétérinaire de Toulouse, le développement des résistances aux anthelminthiques va devenir l’un des défis de ces prochaines années en matière sanitaire.
En France, elles ne concerneraient actuellement que les strongles gastro intestinaux. Les alertes sur d’autres parasites n’ont pas été confirmées. « On sait aujourd’hui que les résistances à la famille des benzimidazoles perdurent pendant des années, précise le vétérinaire. Pour les autres familles, il ne faut pas trop compter sur la réversibilité ». Trois leviers sont actuellement à disposition des éleveurs ou à l’étude.
Savoir où on en est
« Le premier levier consiste à connaitre les produits qui restent efficaces sur son exploitation et ceux qui ne le sont plus, poursuit Philippe Jacquiet. Les tests d’efficacité sont assez simples à réaliser et peu coûteux. Il s’agit de réaliser des coproscopies avant et après traitement selon un protocole précis. Si vous êtes intéressé, vous pouvez consulter votre vétérinaire ».
Le second levier consiste à utiliser les matières actives efficaces de façon raisonnée. Les animaux ne sont déparasités que si besoin, résultats coproscopiques à l’appui. Et dans la même année, ces matières actives sont alternées. La troisième étape est actuellement à l’étude. Il s’agit de méthodes alternatives telles que la phytothérapie ou la génétique.
Laurence Sagot, Institut de l’Élevage/CIIRPO