Publié le 28 mai 2020
Pour la première coupe réalisée en enrubannage, le stade optimum de fauche de la luzerne est le début du bourgeonnement. Cela signifie que sur 20 tiges cueillies au hasard, 4 soit 20 % présentent des boutons floraux.
Le sol doit également être très bien ressuyé. Dans le cas contraire, rien ne repousse sous les passages des roues. Comme tous les enrubannages, l’objectif est de récolter un fourrage à 50-60 % de matière sèche. Avec de bonnes conditions de récolte, on peut compter sur un fourrage dosant 0,7 UFL et 110 g de PDIN et 90 g de PDIE par kg de matière sèche. Pour des brebis en lactation, un apport de céréale et de complément minéral suffit alors pour celles qui allaitent des simples.
Travailler « à la fraiche »
La luzerne a comme particularité de ne pas être facile à récolter. Les feuilles, particulièrement fragiles, se détachent facilement des tiges. Afin de conserver un maximum de feuilles, toutes les opérations sont réalisées lorsque celles-ci sont humidifiées, c’est-à-dire en début de matinée et en soirée. Par exemple, le premier jour, la parcelle est fauchée après la rosée matinale et fanée 2 heures après. Le soir, elle est andainée. Le lendemain ou surlendemain, elle est pressée juste après la levée de la rosée ou bien les andains sont retournés puis pressés le soir à la rosée.
Laurence Sagot, Institut de l’Élevage/CIIRPO