Publié le 10 novembre 2015
Beaucoup de monde, ce 13 octobre au matin, au silo Val de Gascogne de St Gaudens. Aux côtés des administrateurs de la coopérative, figuraient également des chefs d’entreprises ainsi plusieurs élus du secteur. Il ne fallait pas chercher longtemps pour deviner la cause de ce rassemblement. L’imposant séchoir flambant neuf qui trône fièrement devant les cellules de stockage était sans nul doute la star de la journée.
Doublement de la capacité de séchage
Les deux précédents séchoirs du site dataient de 1985. « Il était temps de les changer », déclarait le Président de la coopérative, Jean-Claude Peyrecave. « Leur remplacement fait partie d’un plan stratégique de territoire, voulu par le Conseil d’Administration pour améliorer la qualité de nos produits et augmenter notre valeur ajoutée, tout en préservant mieux l’environnement. » C’est en septembre 2014 que la décision de lancer la construction d’un nouveau séchoir. L’objectif est de répondre aux besoins croissants de la production, en tenant compte des préoccupations en termes d’économie et de maîtrise des risques. Ses capacités de séchage ont été calculées en fonction du potentiel de production des agriculteurs du pôle Comminges-Couserans et plus particulièrement sur l’axe St Girons – St Martory – St Gaudens – Lannemezan. Alors que les anciens équipements pouvaient sécher 700 Tonnes par jour, le nouveau séchoir double ce débit. « À 1.400 T/jour, nous avons prévu de sécher environ 20.000 T de maïs par an », annonce Lilian Giordano, de Val de Gascogne. « C’est 25 à 30% de la collecte totale de maïs de Val de Gascogne qui sera traitée sur le site de St Gaudens. » Une fois les modalités techniques arrêtées, tout ira très vite. Après une 1ère réunion de chantier, le 2 avril 2015, les travaux débutent 15 jours plus tard. Après 6 mois de chantier ininterrompus, les premiers essais sont menés le 2 octobre et la veille de l’inauguration officielle, le 12 octobre, le séchoir est mis en route
Séchoir nouvelle génération
Impressionnant avec ses 28,50 m. de haut, 10 de long et 6,70 de large, ce séchoir de marque Stahl a été fabriqué par Officine Minute, le 1er producteur de séchoirs en Italie. Les parois intérieures de ce séchoir continu à colonne sont entièrement lisses, ce qui permet un séchage homogène et une grande facilité d’entretien. D’une capacité de remplissage de 190 T de maïs à 35% d’humidité, le séchoir ramène le grain à 15% d’humidité, tout en recyclant un gros tiers de l’air usé vers les bruleurs. Ce système permet d’économiser 15 à 20% de la consommation de gaz. La sécurité a également été un aspect particulièrement étudié. Les aménagements spécifiques ont été décidés en partenariat avec Groupama et intégrés au séchoir par le constructeur Strahl, lui-même. Outre les passerelles et accès de maintenance sécurisés, le séchoir héberge une armoire électrique avec écran tactile. Pilotant 48 sondes de surveillance de température, celle-ci peut baisser ou étendre automatiquement la flamme, en fonction de l’alerte détectée. Enfin, un système de vidange rapide du séchoir est prévu, en cas d’incendie. « Ce séchoir est vraiment le résultat d’un travail collectif », résume Lilian Giordano. « À part Officine Minute, dont le technicien spécialisé a réalisé un nombre incroyable de déplacements à chacune de nos sollicitations, tous les corps de métier étaient locaux ou régionaux. Il a fallu l’implication totale des entreprises et des salariés du site pour réaliser ce chantier dans des délais aussi courts. »
D’un coût total de 850.000 €, ce bel outil fonctionnera en permanence, avec des équipes tournant en 3×8, pour optimiser les flux logistiques sur le secteur de St Gaudens. À noter, à la demande du constructeur, Arvalis va mettre en place un protocole de suivi des performances de séchage, dont Val de Gascogne compte bien utiliser les conclusions pour améliorer les autres équipements de sa zone.
Avant de passer à un repas très convivial, préparé et servi par les salariés du site, le mot de la fin est revenu à Jean-Raymond Lépinay, Président de la Communauté de communes du Saint-Gaudinois. Il a salué le travail accompli qui, selon lui, « montre que l’agriculture locale est variée et dynamique, dans une situation qu’on sait difficile. »