Publié le 22 décembre 2012
Pour sa dernière session avant les élections de 2013, le bureau de la Chambre d’Agriculture a voulu donner une note particulière à ce rendez-vous réunissant les 45 membres de l’Assemblée Plénière. C’est l’amphithéâtre de l’école d’ingénieurs de Purpan qui a donc reçu les participants pour une session inhabituelle qui se ponctuait par une conférence sur l’alimentation de la population de demain, par l’économiste et sociologue Sylvie Brunel (voir TUP 1415).
Bilan de fin de mandature
En début de session, le Président de la Chambre d’Agriculture, Yvon Parayre, a voulu rendre hommage à Claude Méda, chef de service de la Chambre d’Agriculture et figure emblématique du Comminges, récemment décédé. Une minute de silence a été observée par l’assistance. Puis Yvon Parayre a tiré le bilan des actions de son équipe au cours de ces 6 dernières années. « Pendant ce mandat, je me suis efforcé, avec vous, de moderniser la Chambre d’Agriculture », déclarait-il. « Nous en avons fait un outil capable d’accompagner les agriculteurs dans le contexte très changeant d’aujourd’hui. Un outil technique de proximité, au service de l’agriculture, qui a prouvé son efficacité, puisque la Chambre d’Agriculture de Haute-Garonne vient d’obtenir la certification Afnor pour la qualité de ses activités de conseil et de formation. » Cette offre de services, mise en place en 2009, propose actuellement 60 prestations pointues pour améliorer les performances technico-économiques et le revenu des exploitants.
Au titre des faits marquants de la dernière mandature, on retrouve la réforme de l’élevage, avec l’intégration de plusieurs services externes (IPG, STPL, Bovins Croissance) par la Chambre d’Agriculture. En élevage comme en grandes cultures, on notera la mise en place de Comités Départementaux d’Orientation par filières, ainsi que la création et la diffusion de plusieurs lettres et bulletins techniques. L’installation faisait aussi partie des grands chantiers de ces 6 dernières années, avec la création du Comité d’Orientation Transmission Installation (COTI), la mise en œuvre du Projet Agricole Départemental (PAD) en 2008, et les nouvelles missions dévolues à la Chambre d’Agriculture en matière d’installation (PPP, stage préparatoire, …). Concernant la commercialisation, produits locaux et circuits courts ont aussi fait l’objet d’une attention particulière, avec la création de la plateforme « Produit sur son 31 », l’accompagnement des magasins de producteurs fermiers ou encore l’appui aux producteurs de marchés de plein-vent. Ce bilan s’achevait par un point sur les actions du pôle Territoire avec, entre autres, la signature d’une charte avec le Grand Toulouse sur l’agriculture durable en zone périurbaine, la création d’un bureau d’étude interne à la Chambre d’Agriculture pour répondre aux différents appels d’offre ou appels à projet, ou encore la toute récente signature d’un protocole d’indemnisation pour les expropriations avec la Direction Régionale des Finances Publiques.
L’après 2013 en question
Après ce vaste coup d’œil dans le rétroviseur, l’équipe Chambre d’Agriculture est revenue sur les dossiers en cours et à venir. Au premier rang desquels figurait le dossier de l’eau et la révision de la directive Nitrates et le très controversé projet d’extension des Zones Vulnérables. La profession a rappelé à l’unanimité son rejet ferme et définitif de ce projet, soumis à consultation, ainsi que du cadrage national des plans d’action jugés technocratiques, incompréhensibles pour les agriculteurs et trop coûteux pour les éleveurs. La Chambre d’Agriculture réclamait à nouveau la possibilité de définir localement les adaptations nécessaires. La réforme de la PAC était également au cœur des préoccupations, dans un contexte de remise en cause budgétaire, ainsi que la situation de l’élevage qui doit sortir de la spirale de la hausse des charges et de la stagnation des prix. Un point global sur l’avenir qui passait également par la présentation du budget primitif de la Chambre d’Agriculture pour 2013. Budget qui a été voté à l’unanimité moins 3 voix. Yvon Parayre profitait de ce moment pour souligner la santé financière, retrouvée au cours de cette mandature, de la Chambre d’Agriculture. En résumé : un fond de roulement correct et un compte d’exploitation en excédent 5 années sur 6, le tout en n’augmentant pratiquement pas l’impôt sur le foncier non bâti puisque 3 années sur 6, la Chambre d’Agriculture a voté le statu quo sur ce point. « Nous sommes parvenus à ce résultat grâce à une optimisation de nos charges et une productivité accrue de nos services », estimait-il. « Nous avons demandé beaucoup aux salariés, que je remercie aujourd’hui pour leurs efforts. C’est cette implication de tous qui nous permet de regarder et affronter l’avenir avec sérénité. »
Pour clôturer cette dernière session, la conférence de Sylvie Brunel résonnait comme une incitation à poursuivre le travail accompli et donnait en quelques sortes la feuille de route à suivre pour relever les nombreux défis qui attendent l’agriculture. Un discours mêlant optimisme et mises en garde, qu’il n’était pas inutile de rappeler par les temps qui courent…