Une 4L Lavail dans le désert marocain

Publié le 12 mars 2014

Au départ de l’édition du 4L Trophy 2014, l’équipage 1373 arborait fièrement des couleurs bien connues des agriculteurs de nos contrées. En effet, cette année encore, le Groupe Lavail avait mis en jeu une bourse de 7.000 € destinée à aider un équipage issu de la filière agricole à réaliser ce défi un peu fou. Ce sont Florient et Victor, 19 ans tous les deux, qui ont remporté la mise cette année. Issus d’un BTS « Génie des équipements agricoles » au Lycée Étienne Munier de Vesoul, ils avaient présenté un solide dossier qui a convaincu Pierre Lavail de les sélectionner parmi la dizaine d’équipages candidats. L’aventure pouvait commencer…

10 jours à 200%

Entre l’administratif et la mécanique, nos deux jeunes équipiers ont eu des semaines bien remplies. « Nous nous sommes répartis les missions, en fonction de nos compétences respectives », explique Victor. « Cela n’a pas toujours été facile, mais malgré les difficultés, nous avons réussi à mener notre projet au bout. » Avec quelques sueurs froides puisqu’ils avouent n’avoir été prêts à partir que quelques heures avant le top départ…

C’est donc le 11 février dernier qu’ils se sont élancés à travers la France, puis l’Espagne, à destination du Maroc. Une aventure qu’ils assurent avoir vécue à 200% ! « On a lâché les chevaux », sourit Florient. « On a eu un peu peur pour la boîte à vitesse, mais on s’est vraiment régalé sur les pistes. » Entre joints de culasse, ligne d’échappement et allumage « capricieux », leurs compétences déjà bien établies se sont étoffées sur le parcours. « On a complètement démonté et remonté notre voiture, ce qui nous a permis la connaître parfaitement, » ajoute Victor. « Et si ça nous a beaucoup aidés, ça a également bien profité aux autres participants du raid. »

Parce que le maître mot de cette compétition reste la solidarité. À les entendre raconter les anecdotes sur les déboires collectifs et leur rencontre avec quelques locaux pas très coopératifs, on peut se dire que leur duo aurait pu mériter le prix du fair-play… s’il avait existé ! Mais ils ne se sont jamais laissé abattre et l’équipage 1373 a réussi à traverser la course sans trop de difficultés et amener à bon port un joli stock de fournitures scolaires pour les enfants défavorisés du Maroc. C’est ainsi que sur le chemin du retour, du sable encore plein les chaussures et la tête farcie de souvenirs, nos deux aventuriers ont fait escale à la concession de Revel, pour livrer leurs impressions et revenir sur les éléments les plus marquants de leur périple.

Des bases solides pour la vie professionnelle

Quand on leur demande ce qu’ils ont appris au cours de ce raid, la réponse fuse de suite : le travail en équipe ! « Nous avons des tempéraments très différents », précise Florient. « Je suis d’un naturel plutôt calme, alors que Victor l’est beaucoup moins. Mais en plein désert, quand on est enlisé ou que l’on crève un pneu pour la 3^ème fois, il faut être ensemble, vraiment ensemble, pour surmonter les épreuves… C’est bien parce que nous avons été complémentaires que nous avons pu arriver à Marrakech entiers. Cette aventure nous a vraiment permis de grandir et de voir l’essentiel. » Une chose est sûre pour ces jeunes qui pensent déjà à leur licence ou à leur CQP*, le 4L Trophy leur donnera des bases solides pour leur future vie professionnelle. Un avenir qu’ils envisagent d’ailleurs chez Lavail, dans le négoce de matériels d’occasion, pour l’un, et dans la spécialisation en moissonneuse-batteuse, pour l’autre. « Ils sont d’ores et déjà embauchés pour la poursuite de leurs études et de leur carrière », déclare Pierre Lavail, qui a précisément instauré cette bourse pour permettre de recruter des nouveaux profils pour l’entreprise et ses filiales, en France et à l’étranger. « C’est un vrai investissement que nous réalisons », poursuit-il. « Imaginer et concrétiser un projet de cette envergure sont des expériences formatrices et particulièrement importantes pour des jeunes adultes. Un raid de 10 jours au Maroc en 4L demande de nombreuses qualités que nous apprécions déjà chez nos collaborateurs : ténacité, endurance, débrouillardise… »

Pour faire connaître l’existence de cette bourse le plus largement possible, le groupe Lavail a mené une campagne publicitaire dans tous les établissements français de la filière agricole. « C’est vrai que nous comptons sur les responsables pédagogiques pour soutenir notre initiative », conclut Pierre Lavail. « Les jeunes pensent souvent que les carrières se jouent chez les constructeurs. Or, il y a aussi des places à prendre et à créer chez les concessionnaires. Nous répondons à toutes les offres de candidatures. »