Publié le 23 octobre 2015
3ème édition pour la fête de l’élevage d’Aspet, le 16 octobre 2015. Fête « des élevages » plutôt puisque, cette année, 3 productions étaient à l’honneur : l’élevage bovin allaitant, avec le marché aux broutards ; les ovins, avec une vente d’agnelle et, nouveauté de 2015, deux concours de chevaux de trait.
La FCO fait monter les prix du broutard
La 3ème Foire aux broutards d’Aspet, organisée par l’ACVA du canton, s’est terminée sur un bilan plutôt satisfaisant. Alors que 110 animaux étaient initialement attendus, les messages d’alerte FCO diffusés depuis 3 semaines par l’administration ont poussé les éleveurs à vendre prématurément leurs broutards. Aspet étant hors des zones de restrictions de circulation des animaux, la Foire a tout de même pu avoir lieu, mais avec seulement 45 broutards présents. Sur place, techniciens de la Chambre d’Agriculture et membres de l’ACVA se chargeaient, comme à l’accoutumée, de la logistique et du bon déroulement de la vente. « Tous les broutards sont partis en une heure », se félicite Jean-Yvon Masse, Président de l’ACVA d’Aspet. « Comme il y a maintenant une pénurie de broutards sur la zone, ils se sont tous vendus au-dessus des cours. » De fait, les broutards, de races Limousine, Blonde d’Aquitaine et croisée, se sont vendus en moyenne à 752 €. De quoi redonner le sourire aux 7 éleveurs qui avaient fait le déplacement.
Une vente d’agnelles bien suivie
À côté de la place du Pré Commun d’Aspet, 270 agnelles – issues de béliers certifiés de l’UPRA – étaient regroupées par catégorie de poids dans trois parcs. La coopérative Terre Ovine organisait sa traditionnelle vente d’agnelles, pour renouveler les troupeaux de la région. Parmi les acheteurs présents, un groupe de 11 éleveurs de Hautes-Pyrénées, Ariège et Haute-Garonne, ainsi que 5 fournisseurs d’agnelles du Luchonnais. Ici, pas de négociation de prix. Au dessus de chaque parc, une affiche indique le prix de vente des agnelles. Les plus grosses sont à 135 € HT, suivies d’une catégorie à 125 €, puis 95 € pour les plus petites. « Ces tarifs sont fixés chaque année par une commission qui réunit vendeurs et acheteurs », explique William Pauvert, technicien de Terre Ovine (en photo ci-contre). « Les prix sont basés sur les cours des agneaux de l’année précédente. Ce n’est jamais facile de discuter un prix, mais vendeurs et acheteurs font chacun des efforts et tout se passe en bonne intelligence depuis trente ans. » Toutes les agnelles trouveront d’ailleurs preneur.
Le cheval lourd fait de la résistance
Pour la première fois, l’association départementale des chevaux de trait participait à la fête de l’élevage d’Aspet. « Devant les difficultés à organiser des concours de chevaux lourds, nous sommes ravis d’être invités par l’ACVA à nous joindre à cette foire », notait Fernand Daraux, le Président de l’association. « Malgré le faible effectif de chevaux, nous essayons de maintenir des concours de qualité. » Profitant de cette occasion, l’association a donc mis sur pied un concours local, pendant la matinée, suivi du concours départemental, l’après-midi. Pouliches, juments suitées et étalons, de races Comtoise, Bretonne ou Percheronne ont remporté un franc succès public, notamment auprès des enfants des écoles du canton, venus en nombre ce jour-là. Mais avec 7 animaux au concours local et une quinzaine au concours départemental, l’élevage départemental de chevaux de trait n’est que l’ombre de ce qu’il était ne serait-ce qu’il y a 10 ans. « En 2005, il y avait 150 chevaux lourds sur un concours local », soupire Fernand Daraux. « Et plus de 300, il y a 20 ans… » Mais la bonne humeur des éleveurs de chevaux ne s’est pas tarie pour autant, comme en témoignait l’ambiance du repas du midi, organisé pour la 1ère fois par l’association.
Avec une forte affluence pour un vendredi, l’ACVA d’Aspet peut s’estimer satisfaite de cette Fête de l’élevage. Ses membres ont surtout montré l’avantage à agir collectivement. « Réunir trois filières au sein d’un même évènement devrait être une évidence », conclut Jean-Yvon Masse. « Pourtant, il a fallu plusieurs années pour que cela se concrétise, pour le plus grand plaisir des professionnels comme du public. D’un point de vue relationnel, cela nous permet de mieux communiquer auprès de nos concitoyens et de mieux nous connaître entre éleveurs de toutes productions. Commercialement, je pense que cette foire apporte un plus pour les éleveurs du secteur. Cette fête a su trouver son public, à nous de continuer à innover pour qu’elle reste un beau rendez-vous de l’agriculture de montagne. »