Publié le 15 janvier 2014
En recevant deux associations pro-ours, le Ministre de l’Écologie, Philippe Martin, a annoncé un plan Ours en 2014 dans les Pyrénées.La France devra donc choisir, dans le Massif des Pyrénées comme dans le Massif Central ou le Massif Alpin, entre les prédateurs ou le soutien au pastoralisme, à une économie de montagne, porteurs de valeur ajoutée, d’identité et de richesses.
L’obligation européenne est un mauvais prétexte, car l’ours comme le loup ne sont pas des espèces en voie de disparition. On les fait même venir en avion depuis les forêts de l’Europe centrale !
Le CESER de Midi-Pyrénées et la Chambre Régionale d’Agriculture réaffirment la nécessité pour le Gouvernement et pour l’Europe de respecter les éleveurs. Car aujourd’hui, l’espèce menacée, ce sont les bergers qui entretiennent la montagne et la font vivre, avec leurs troupeaux, et par leur présence génèrent une biodiversité remarquable dans des espaces et des sites majestueux. Si l’on veut avoir une montagne habitée, avec une économie, il faut protéger les bergers et leurs troupeaux qui sont les gardiens de la nature et qui l’entretiennent.
L’Europe doit avoir mieux à faire pour combattre la désertification et le chômage de masse. Le Gouvernement aussi. C’est pourquoi, au moment où nous devons être mobilisés pour définir de nouvelles politiques publiques, nous réclamons un plan pour la réintroduction des bergers et la défense du pastoralisme pour le Massif des Pyrénées.
Les populations rurales doivent être sécurisées comme les urbains. Les prédateurs sont incompatibles avec la vie. Autrement, il faut les réintroduire en ville… boulevard Saint-Germain à Paris !
Jean-Louis Cazaubon, Président de la Chambre Régionale d’Agriculture
Jean-Louis Chauzy, Président du CESER Midi-Pyrénées