Publié le 15 décembre 2009.
Au cours de leur 2nde année, les étudiants en BTS du lycée agricole d’Auzeville ont à mener un projet pratique, de sa conception à sa réalisation. Cette année encore, les élèves ont fait preuve d’imagination et d’originalité pour faire de cette « obligation » un moment fort, à l’esprit résolument citoyen.
De la sécurité routière…
Pierre, Morgane, Coralie et Marion, en BTS Anabiotech, ont choisi la sensibilisation des futurs jeunes permis à la sécurité routière. « On a remarqué qu’il y avait beaucoup de sensibilisation au collège mais pas assez auprès des lycéens, alors qu’ils vont bientôt commencer à conduire », expliquent-ils. Pendant une semaine, ils ont donc animé plusieurs ateliers auprès de 130 élèves de secondes, avec divers intervenants. La gendarmerie de Colomiers a ainsi exposé les effets de l’alcool et des drogues sur la conduite des jeunes. Un pompier est ensuite venu montrer des photos d’accidents, en expliquant à chaque fois le contexte, les causes et les dégâts causés. Puis ce sont des membres de l’association des Familles des Traumatisés Crâniens qui sont venus témoigner des ravages que causent les accidents de la route. Des images et discours chocs mais dont la portée pédagogique fut indéniable. « Les élèves étaient agités et assez indisciplinés au début mais quand les vidéos ont commencé puis lors des témoignages, il n’y avait plus un bruit. La prise de conscience a été réelle », confie Marion. La semaine s’est achevée avec une spectaculaire démonstration de désincarcération. Une brigade de pompiers de Ramonvilles a amené une épave de voiture et montré aux lycéens comment en sortir les occupants, joués en l’occurrence par des élèves de BTS. Façon de montrer aux jeunes la difficulté de l’exercice et tout l’avantage de ne pas se retrouver dans de telles situations…
… aux écoles d’Argentine
Dans un tout autre genre, c’est en citoyens du monde qu’ont décidé d’agir Justine, Lucie, Paul et Léna. L’équipe a, en effet, organisé une journée « Bol de riz » avec la cantine du lycée. « Nous avons fait le tour de toutes les classes et proposé aux élèves volontaires d’échanger leur repas habituel contre un bol de riz et des haricots rouges. La différence de prix entre ces deux repas était ensuite reversée à Corredor Verde, une association née en 2000 au sein du lycée et qui construit des écoles dans la zone tropicale du Paranà, au nord-est de l’Argentine. Loin d’être aussi facile qu’il en a l’air, ce projet a nécessité une bonne dose de diplomatie. « Entre des élèves qui craignaient de ne pas pouvoir tenir la journée avec un simple bol de riz, l’administration du lycée qui est tenue d’apporter un repas suffisamment riche en calories et les autorisations parentales à obtenir pour les mineurs, on a pu se rendre compte de ce qu’est la gestion administrative d’un projet de ce genre », sourit Justine. Mais les plus affamés n’avaient pas à s’en faire, les membres de l’association avaient également préparé des empanadas (petit chausson farci de maïs, de viande, de poisson, d’œuf ou de pomme de terre), typiques de la région et vendus à la sortie de la cantine.