Publié le 30 mai 2017
Belle affluence pour l’Assemblée Générale de la MSA Midi-Pyrénées-Sud (MPS), ce 11 mai 2017 à côté de Saint-Gaudens. Il faut dire que pour l’occasion, le directeur général de la Caisse Centrale de la MSA (CCMSA), Michel Brault, avait fait le déplacement au Parc des Expositions de Villeneuve de Rivière. C’était également la première Assemblée Générale pour le nouveau Président de la MSA MPS, Daniel Gesta, élu le 30 mars 2017 pour succéder à Bernard Pladepousaux, décédé en février dernier.
Un interlocuteur officiellement reconnu
Ce n’était pas gagné d’avance mais en 2016, la MSA a été reconnue par le ministre de l’agriculture comme « interlocuteur privilégié dans les territoires ruraux pour accompagner les agriculteurs en difficultés ». Un statut dont se réjouit Daniel Gesta qui en a profité pour rappeler la mobilisation de tous les services de la MSA MPS pour aider le monde agricole à faire face aux crises à répétition qui frappent le Sud-Ouest. « Nous n’avons pas vocation à nous substituer aux acteurs économiques », déclarait-il. « Notre rôle est avant tout social pour soutenir les exploitants, les salariés agricoles et leurs familles en difficultés. Les mesures d’ordre social ou financier que nous prenons visent à alléger le stress et la souffrance de ces populations et éviter des issues dramatiques. » Il a tenu à remercier l’ensemble du personnel et le réseau des élus MSA de terrain pour l’engagement et le travail de veille qu’ils mènent au quotidien. Daniel Gesta est enfin revenu sur le rôle des administrateurs auprès des politiques. En témoignait ainsi la revalorisation de 10% de l’enveloppe que le ministère de l’agriculture a allouée à la MSA MPS pour la prise en charge de cotisations sociales, suite à l’influenza aviaire. Ce qui a permis d’atteindre un montant de plus d’1,5 millions d’euros pour les éleveurs.
Inquiétudes sur les régimes spéciaux
À peu de choses près, les propos de Michel Brault portaient le même message, mais au niveau national cette fois. Revenant sur les difficiles négociations avec les Pouvoirs Publics sur différents dossiers (Contrat pluriannuel de gestion, prime d’activité, imposition à la source, etc.), il regrette la politique systématique du fait accompli et la vision purement comptable des hauts fonctionnaires. « On nous demande de faire plus avec moins de moyens », déclarait-il. « Ou bien de mettre des budgets importants sur des projets qui, au final, sont repoussés alors que nous aurions pu affecter ces ressources sur des dossiers plus urgents. Heureusement, nous parvenons régulièrement à faire entendre nos positions, grâce à une présence de tous les jours et une vision à long terme qui nous est permise par notre mode de fonctionnement. Je rappelle que je suis élu par les administrateurs de la CCMSA et non nommé par un Gouvernement. C’est le cas dans le régime général qui voit ainsi sa direction changer à chaque remaniement. »
Michel Brault a clos son interventions par un franc soutien au Régime Social des Indépendants (RSI), dont l’avenir est des plus incertains. Rappelant que la MSA est, elle aussi, un régime spécial qui connaît sur le bout des doigts les spécificités des professions qu’il accompagne, il s’est déclaré très inquiet de la tournure que prend le dossier RSI. « Encore plus que nous, il est davantage victime de décisions politiques calamiteuses que de problèmes d’organisation internes », concluait-il. « On ne gère pas des artisans, commerçants ou agriculteurs comme des salariés du régime général. Les situations sont trop complexes et variées. Vouloir la fin des régimes spéciaux est une grave erreur. »