Publié le 3 novembre 2018
Quand un russo-gersois, un gersois et un cantalou partagent les mêmes convictions en faveur d’un bien manger accessible à tous, ils créent Minjat !, nouveau concept où le magasin en périphérie toulousaine cohabite avec le restaurant.
« Après plusieurs expériences de travail salarié pour chacun des trois futurs associés, nous avons chacun aspiré à un retour à la terre et aux racines familiales. Nous n’avons pas hésité longtemps tant ce projet s’est avéré être une évidence dès le départ », se souvient David Pagès, l’un des trois co-fondateurs de l’enseigne.
« C’est parce qu’on s’estime chanceux d’avoir connu ces moments de plaisir simples et authentiques autour de produits authentiques et de saison qu’on a eu envie de créer Minjat ! ». Selon lui, les circuits coûts sont souvent cités et plébiscités mais finalement trop peu accessibles aux urbains. La cause ? Une offre encore peu structurée. Pour y remédier, David Pagès, Cyril Picot et Anton Dmitriev posent les bases de leur projet : il devrait allier proximité, être un lieu agréable pour que le client vive une expérience d’achat, proposer une offre de produits pratiques, prêts à manger, le tout à un prix accessible. Un petit tour dans les pays anglo-saxons où existent des modèles hybrides de restaurant, libre-service et lieu d’informations et hop, le concept de Minjat était né. Deux ans plus tard, en septembre dernier, la cantine-marché local ouvrait ses portes à Colomiers. Au milieu des rayons, de grandes tablées rappellent la tradition des repas familiaux et invitent au partage et aux échanges. Bien sûr, tous les plats sont préparés exclusivement à partir des produits du magasin.
Avec ou sans label
150 producteurs, dont 90 % ont déjà l’expérience de la vente directe, ont été sélectionnés pour leur façon de concevoir l’agriculture, après une rencontre sur leur ferme. « Ils se reconnaissent tous dans une logique de bon sens, d’optimisation des ressources, de bien-être animal et de respect de l’environnement. Nous nous engageons à prendre en compte les techniques de production de chacun et à valider la qualité de leurs produits d’après notre charte. Certains d’entre eux ont fait le choix de la labellisation AB et d’autres ont une éthique tout aussi exigeante mais préfèrent s’affranchir du label. Nous préférons une proximité dans la relation, de la fraîcheur, de la confiance et du goût plutôt qu’un label ou une étiquette. C’est une question de cohérence », détaille David Pagès.