Publié le 8 décembre 2017.
La campagne 2017 a été synonyme de bons rendements pour la filière maïs, malgré un début de campagne dans des conditions de ressources en eau plutôt déficitaires. Dans un contexte mondial où les prix restent extrêmement bas, les pratiques culturales évoluent et sont des pistes à étudier pour améliorer sa rentabilité.
Très bons rendements
La concurrence internationale entraîne une baisse des prix qui pèse lourd sur la filière. La hausse des rendements a en effet été presque totalement absorbée par cette baisse des prix. Entretien avec Céline Vidal, chargée de mission économie à l’Association générale des producteurs de maïs (AGPM). Peut-on dresser un premier bilan de campagne 2017 pour la France ?« Cette année est marquée par une nouvelle diminution de la sole maïs, de l’ordre de 5%, qui fait suite à trois années de baisse consécutives en France. La campagne a débuté sous des conditions climatiques clémentes, qui ont permis des semis précoces de début avril sur la majorité du territoire. Malgré un début de campagne dans des conditions de ressources en eau plutôt déficitaires, l’arrivée de pluies régulières sur la majorité des régions (hormis en Rhône-Alpes), et notamment au moment de la floraison,a permis un bon développement des cultures, en pluvial comme en irrigué. Au global, les rendements sont très bons sur l’ensemble de la France, avec une moyenne estimée par Arvalis à 103 q/ha (+9% par rapport à la moyenne sur 5 ans). La production nationale est évaluée à 13.9 Mt.
En pleine vallée de la Garonne, à Saubens (31), Jacques Beauville consacre 92 ha de sa SAU au maïs grain. Afin de pallier le trop maigre différentiel entre prix de vente départ ferme et coûts de production, il mise sur une technicité accrue pour trouver de nouvelles marges de manœuvre.