Publié le 18 mars 2014
Une cinquantaine de personnes s’était déplacée au joli village médiéval du Cabanial (canton de Caraman), pour l’Assemblée Générale de l’Union des CUMA de Haute-Garonne, ce 17 mars au matin. « Alors qu’il faut un temps splendide qui a incité beaucoup d’agriculteurs à travailler leurs champs et sachant que l’Union compte 23 CUMA adhérentes, cette participation est plutôt satisfaisante », estimait son Président, Patrice Ramond.
Des CUMA qui investissent
L’autre chiffre encourageant était annoncé par Marie-Claire Gallais, l’expert comptable de l’association. « Avec 14 CUMA ayant renouvelé du matériel en 2013, dont deux moissonneuses-batteuses, c’est plus de 60 % de nos adhérents qui ont décidé de poursuivre leurs investissements, malgré la période difficile. C’est, pour moi, signe d’une bonne santé de nos CUMA et de leur confiance en l’avenir. » L’avenir, il en était également question au travers de l’intervention de Bernard Huntz, conseiller spécialisé machinisme de la Chambre d’Agriculture 31. Avec le verdissement annoncé de la prochaine PAC et la politique du « Produisons autrement » portée par le ministère de l’agriculture, bon nombre d’agriculteurs conventionnels s’interrogent sur les alternatives techniques existantes, parmi lesquelles figurent les Techniques Très Simplifiées d’Implantation (TTSI). Bernard Huntz a donc présenté les résultats du travail mené entre 2001 et 2012, dans le cadre du programme casDAR sur les TTSI. Coûts de production, rentabilité des différentes cultures en TTSI et comparaison par rapport à une exploitation céréalière en sec typique du Lauragais, les différents paramètres technico-économiques passés en revue ont été débattus pendant près de 2 heures, avec un public très attentif.
Autonomie de gestion
Une ambiance studieuse, durant les exposés et échanges, qui a cédé la place à la bonne humeur durant le repas qui a suivi. « C’est la raison d’être de l’Union des CUMA », précisait Patrice Ramond. « Nous tenons à cultiver cette ambiance bon enfant, où chaque adhérent apporte autant d’informations qu’il en retire de notre association. Avec un fonctionnement réduit au strict minimum, sans salariés ni locaux, l’Union des CUMA est une structure purement économique. Nous ne cherchons pas de représentativité politique ou syndicale et chaque CUMA se gère comme elle l’entend. Le fait de nous fédérer nous permet surtout d’accéder aux subventions spécifiques CUMA du Conseil Général et du Conseil Régional, pour un coût d’adhésion dérisoire. Pour le reste, nous échangeons nos informations lors des AG de CUMA annuelles et de l’Assemblée Générale de l’Union. On ne peut pas faire plus simple. » Une simplicité que l’Union des CUMA veut d’ailleurs mieux faire connaître aux jeunes installés. En partenariat avec la Chambre d’Agriculture, elle est en train de mettre la touche finale à une plaquette promotionnelle qui sera remise aux candidats à l’installation, lors des stages 28 heures.
Avant de passer à table, le mot de la fin est revenu à l’hôte de la journée, le maire du Cabanial, Bernard Valette. Un maire ravi d’accueillir cette AG et pour cause : il a été un des fondateurs de l’Union des CUMA en 1993…