Publié le 18 mars 2016
Toute occasion est bonne de faire rappeler à l’administration la réalité de la crise que traverse la profession agricole et les conséquences des choix politiques des Pouvoirs Publics. En quelques jours, c’est par deux fois que les élus de la Chambre d’Agriculture Haute-Garonne ont officiellement interpellé aux représentants du ministère de l’agriculture, de l’État et de la grande région Languedoc-Roussillon/Midi-Pyrénées (LRMP).
Une administration plus cohérente
La session plénière de la Chambre Régionale d’Agriculture LRMP faisait salle comble, ce 19 février dernier, à Castanet. C’était la dernière pour Jean-Louis Cazaubon et la première pour Denis Carretier et Carole Delga. Le nouveau Président de la Chambre Régionale d’Agriculture et la Présidente du Conseil Régional ont tous deux débuté leur intervention en remerciant Jean-Louis Cazaubon pour les 15 ans passés à la Présidence de la Chambre Régionale d’Agriculture de Midi-Pyrénées. La présence également du Préfet de région, Pascal Mailhos, était l’occasion rêvée pour les représentants de la profession agricole d’interpeller les Pouvoirs Publics. Une passe d’arme un peu vive entre Luc Mesbah, Président de la FDSEA 31, et Carole Delga témoignait de la tension dans les campagnes et du besoin non pas de plus d’administration, mais d’une administration plus cohérente et plus lisible. Les représentants de l’État ont tous réaffirmé l’importance qu’ils portent au monde agricole et la place prépondérante que ce dernier occupe dans la vie économique mais aussi sociale de cette nouvelle région. Ils se sont dits conscients des efforts entrepris par les agriculteurs depuis plusieurs années et ont réaffirmé leur volonté de toujours mieux travailler avec la profession pour trouver ensemble des solutions aux problèmes rencontrés, qu’ils soient administratifs, réglementaires ou économiques.
Les SNA dans le collimateur
Une semaine plus tard, c’était lors de la session de la Chambre Départementale d’Agriculture de Haute-Garonne qu’Yvon Parayre, son Président, a de nouveau « klaxonné » le ministère de l’agriculture. Non sans ironie, il a officiellement remis un pavé de quelques centaines de pages à Philippe Kahn, Directeur Départemental des Territoires. « Ce sont les erreurs de seulement 20 exploitations sur le repérage des Surfaces Non Agricoles (SNA) », lui a-t-il lancé. « La gestion calamiteuse du dossier des SNA arrive au plus mauvais moment. Quand les agriculteurs ont besoin de simplification et de soutien de la part de leur Gouvernement, ils se retrouvent à devoir remplir des tonnes de papier pour satisfaire une lubie administrative franco-française. Il faut que cela cesse et qu’on laisse les agriculteurs travailler dans les champs, plutôt que dans leur bureau. Surtout quand cela ne sert à rien. » Un message que la profession espère faire entendre au plus haut niveau. Même si beaucoup de professionnels doutent que cela suffise…
Commentaires fermés.