Publié le 3 mars 2011
Le 11 février dernier, les membres du Conseil Économique, Social et Environnemental Régional (Ceser) de Midi-Pyrénées, étaient réunis en assemblée plénière, à Castres. À cette occasion, Michel Baylac, agriculteur gersois et Président de la Safer GHL(1) présentait le projet d’avis «Les enjeux de la future PAC après 2013 : quels défis pour l’agriculture de Midi-Pyrénées ?». «C’est l’aboutissement d’une année de travail. Salariés, entreprises, syndicats agricoles et consommateurs ont pu confronter leurs avis et leurs points de vue sur l’agriculture. Même s’il reste des divergences, il ressort quand-même que la société et les agriculteurs avancent dans le même sens.»
Elément fondamental pour le Ceser : la conduite d’actions fortes en faveur de l’installation. La transmission des exploitations est la condition première au maintien et au développement de l’agriculture de Midi-Pyrénées. «La Région va donc mettre l’accent sur l’accompagnement du renouvellement des générations en agriculture. Cela pourra passer par un renforcement des Cefi mais aussi par une attention particulière portée à la gestion du foncier. Le Ceser a d’ailleurs souligné le rôle essentiel que jouent les Safer dans la régulation et la bonne utilisation des terres agricoles.»
La qualité, pierre angulaire régionale
Deuxième point stratégique : la qualité. «C’est la pierre angulaire de notre agriculture régionale. Le Ceser a donc la forte volonté d’afficher cette spécificité et de l’encourager. Qui dit valeur ajoutée, dit création d’emplois mais aussi plus forte indépendance vis-à-vis des aides communautaires. En parallèle, la structuration des filières de proximité et des circuits courts est capitale. Le Ceser plaide aussi en faveur du développement de l’industrie agroalimentaire régionale. Une marque ombrelle pourrait également renforcer l’identification des produits régionaux.»
Le Ceser a aussi affirmé sa position sur la confortation de la ressource en eau, en intégrant les efforts de gestion que doivent faire tous les usagers. Il est aussi indispensable que les spécificités territoriales de la Région soient reconnues à travers les zones défavorisées et les zones de montagne. Ce zonage, qui permet d’ajuster les interventions communautaires aux territoires, contribue au maintien de l’activité agricole sur la quasi-majorité des surfaces de Midi-Pyrénées. Le Ceser portera l’ensemble de ses propositions lors de l’élaboration du futur plan régional pour l’agriculture durable.
Séverine Lenoble (Paysan Tarnais)
(1) : Safer Gascogne Haut-Languedoc