Publié le 20 janvier 2013
Est-il encore besoin de présenter le Groupe Lavail ? Née à Revel en 1924, cette entreprise familiale s’est d’abord spécialisée dans l’automobile, puis dans le Poids Lourd. Le virage dans le machinisme agricole aura lieu en 1962 et depuis, la société n’a jamais cessé de se développer pour devenir aujourd’hui une des toutes premières structures de distribution de matériel agricole et viticole en France. Une progression qui ne doit rien au hasard et que le Président du groupe, Pierre Lavail, compte bien poursuivre, à l’heure où la concession reveloise fête son demi-siècle d’existence dans le machinisme agricole.
Entrepreneurs dans l’âme
Pierre Lavail et son frère Jean, Directeur Général du groupe, ont pris les rênes de l’entreprise il y a une quinzaine d’années. Sous leur impulsion, le groupe s’est développé géographiquement et a diversifié ses activités dans la viticulture (machines à vendanger), les travaux publics (mini-chargeurs, pelles, etc.) et le matériel d’occasion. Aujourd’hui, le Groupe Lavail est implanté dans 5 départements, avec 9 points de vente, mais aussi à l’étranger, avec une implantation en Espagne et une autre, toute récente, au Chili. « Nous sommes le seul concessionnaire en France à être présent hors de nos frontières », souligne Pierre Lavail. « Tout a commencé quand, en pleine crise viticole en 2006, nous nous sommes retrouvés avec des stocks importants de machines à vendanger d’occasion. Or l’Espagne, en pleine modernisation de sa viticulture, était très demandeuse de ce type de matériel. » En 2006, les deux frères décident donc de créer, en partenariat avec le Groupe ITT, le plus important concessionnaire espagnol de New Holland, une concession spécialisée en machine à vendanger le raisin et à récolter les olives, dans la région de Castilla-La Mancha, sous l’enseigne CEVIT. Quand on lui dit qu’il aurait pu se contenter d’expédier le matériel en Espagne, Pierre Lavail réagit aussitôt : « La vente seule de matériel ne nous intéresse pas. Un concessionnaire n’est pas simplement un vendeur de matériel, mais un véritable prestataire de service, qui met les meilleures marques du marché à la disposition de ses clients. Dès lors que les espagnols étaient intéressés par nos matériels, il était inconcevable, pour nous, de ne pas leur proposer les services qui vont avec : entretien, suivi, dépannage, réparations, etc. C’est une question de principe. » Un principe qui les conduira, 6 ans plus tard, à ouvrir une concession au Chili. Ce pays viticole a découvert, grâce aux liens étroits qu’il entretient avec l’Espagne, les machines à vendanger venant de Lavail ou de CEVIT et le savoir-faire des équipes techniques franco-espagnoles. Et comme Pierre et Jean ne refusent jamais un défi, il n’a pas fallu longtemps pour qu’ils acceptent une aventure chilienne, qui a débuté il y a quelques mois. Et qui les a conduits à devenir, du même coup, le plus gros concessionnaire de machines à vendanger au monde… Qu’est-ce qui pousse ainsi les frères Lavail ? Le goût d’entreprendre, certes, mais pas seulement. Il y a surtout une intime conviction.
Augmenter les compétences
Pierre Lavail n’a qu’un credo. « La réussite d’une concession tient à trois critères essentiels », insiste-t-il. « Le service, le service et le service. Partant de là, toutes nos décisions découlent de ce principe. » Pour eux, si l’on veut développer et améliorer le service, il faut disposer de moyens humains et techniques de premier ordre. Et pour les financer, nous devons disposer d’une structure conséquente de façon à répartir l’investissement sur les divers centres de profit. « La clé pour avoir le meilleur service, c’est d’avoir les meilleurs collaborateurs qui soient », poursuit Pierre Lavail. « Mais outre le fait qu’une main d’œuvre hautement qualifiée coûte cher, il faut surtout réussir à attirer ces compétences dans votre entreprise et à les garder. Or il faut reconnaître que la façon dont on présente le monde du machinisme agricole n’est pas très « sexy ». Nous sommes en concurrence avec les constructeurs, bien entendu, mais surtout avec les filières médiatiquement plus attractives de l’automobile et des poids lourds. Nous ne pourrons convaincre les meilleurs des jeunes diplômés de venir chez nous que si nous sommes capables de leur proposer des plans de carrière à la hauteur de leurs ambitions. C’est ce qui nous pousse à nous développer, nous agrandir et nous diversifier, de façon à pouvoir offrir l’opportunité à nos jeunes embauchés de travailler dans des bâtiments modernes, de bouger dans nos 9 bases en France, voire maintenant à l’étranger, ou encore d’alterner entre machinisme agricole et travaux publics. » Et ce ne sont pas les deux jeunes en licence professionnelle « Manager en Maintenance des Matériels » au lycée Jean-Jaurès de Carmaux qui diront le contraire. Dans deux mois, Ramuntxo Larronde et Julien Durrieu vont en effet partir 4 mois en stage au Chili dans le cadre de leur formation. De quoi booster sa motivation… « Il serait impossible à une petite structure de proposer ce genre d’évolution de carrière », estime Pierre Lavail. « Pour moi, une petite structure aura du mal à fournir ce type d’effort dans les années qui viennent. Le Groupe Lavail atteint aujourd’hui un CA global de 70 millions d’euros, toutes activités confondues, et je sais qu’il va falloir continuer à monter en puissance et passer au cran supérieur, si nous voulons un jour célébrer notre centenaire. »
Un challenge qui ne fait pas peur à l’entrepreneur revelois, qui laisse entendre que ce ne sont pas les opportunités qui manquent pour se développer. Rappelons enfin qu’à son arrivée, en 1995, le Groupe Lavail réalisait un chiffre d’affaire de « seulement » 23 millions d’euros…
- 9 bases en France réparties sur 5 départements et deux régions (Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon)
- 1 base en Espagne dans la région de Castilla-La Mancha
- 1 base au Chili, dans la région de Santiago du Chili
- Une équipe de 160 personnes, dont 20 à l’étranger (Espagne et Chili)
- 70 millions € de chiffre d’affaires dont 34M€ pour le matériel viticole, 28M€ pour le matériel grandes cultures et 8M€ en matériel TP.
- Adhérent de Promodis, une centrale d’achat choisie pour la qualité de son service
- Des marques réputées :
S’appuyer sur son histoire
Les 50 ans du Groupe Lavail auront été célébrés pas moins de 7 fois ! Chacune des bases du groupe a en effet organisé un évènement festif auquel étaient conviés clients, partenaires et collaborateurs. Une façon de remercier au plus près tous ceux qui, de près ou de loin, ont contribué au succès de l’entreprise reveloise. Mais aussi l’occasion de jeter un petit coup d’œil dans le rétroviseur. « Revenir sur ces 50 dernières années n’a rien de nostalgique », déclarait Pierre Lavail. « Revivre les grandes étapes de notre histoire nous a plutôt montré que notre grand-père, Jean, notre père, Claude, et notre oncle, Christian, ont suivi la même trajectoire de développement que nous, en recherchant les meilleurs partenaires possibles, les meilleurs techniciens et en devançant les évolutions du métier. Cela nous conforte dans nos choix stratégiques et nous donne plus de sérénité et de force pour continuer. » Si Lavail a bien évolué depuis 50 ans, son Président rappelle que la clientèle n’a plus rien à voir non plus avec celle des décennies passées. « Les clients que j’ai rencontrés lors de ces journées anniversaires sont de plus en plus techniques, de mieux en mieux formés, donc de plus en plus exigeants en matière de matériel comme de services », poursuit-il. « Je vois aussi beaucoup de jeunes arriver, ce qui me fait garder espoir pour l’avenir de l’agriculture et du machinisme agricole. C’est pour eux que nous nous devons d’être toujours plus performants. Et nous ferons ce qu’il faut pour ne pas les décevoir. »