Publié le 5 février 2012
C’est en substance ce qu’ont annoncé à la presse, le 1er février dernier, Gérard Cazals et Yvon Malard, Président et directeur du Crédit Agricole Toulouse 31. De fait, les chiffres de l’exercice 2011 montrent des performances commerciales plutôt appréciables.
Bilan d’activité en progression
« Même si nous avons vécu une année mouvementée, la situation en Midi-Pyrénées s’est tout de même révélée moins complexe qu’ailleurs », confiait Gérard Cazals en préambule. Avec 9.000 nouveaux clients par rapport à l’an passé, le Crédit Agricole Toulouse 31 compte désormais 381.000 clients particuliers et 47.000 professionnels. Et parmi eux, 300.000 épargnants pour 10,1 milliards d’euros d’encours de collecte. Si l’on exclut 2,7 milliards € d’assurance-vie et 1,3 milliard de valeurs mobilières qui ne peuvent figurer au bilan, la banque dispose de 6,1 milliards pour financer les 118.000 emprunteurs et leurs 6,5 milliards d’engagements de crédits. « La caisse régionale finance donc 90% des encours de crédits par ses fonds propres », insiste Yvon Malard. « Pour les 10% restants, elle se refinance auprès du groupe Crédit Agricole. Notre métier de base est bien la transformation de l’épargne collectée en crédit. C’est ce qu’on appelle l’intermédiation et c’est la caractéristique essentielle de notre modèle de banque universelle de proximité. Ce modèle, très différent des banques anglo-saxonnes, nous confère la solvabilité et la liquidité nécessaires à notre rôle de 1er financeur de l’économie de nos territoires. »
Aux côtés de ceux qui investissent
Yvon Malard conteste fermement les accusations faites aux banques de ne plus prêter aux entreprises. « En 2011, le Crédit Agricole Toulouse 31 a apporté 1,3 milliards € pour le financement des investissements », rappelle-t-il. « 780 millions d’€ pour les particuliers, soit une hausse de 4%, et 520 millions d’€ pour les professionnels, agriculteurs et entreprises, soit +15%. Nous avons également accordé 133 millions aux collectivités publiques et au logement social, qui ne trouvent plus à se financer auprès des grands opérateurs habituels spécialisés, style Dexia, victimes de leur gestion hasardeuse. Si on ajoute à cela, 1 milliard de concours de trésorerie et de garanties accordés, vous avez la preuve que le Crédit Agricole Toulouse 31 n’a en aucun cas diminué son accompagnement de l’économie locale.
La caisse régionale voit aussi dans ses autres métiers que sont l’assurance, l’immobilier et ses services de banque privée et banque patrimoniale, qui affichent tous de bons résultats, un exemple supplémentaire de la contribution du Crédit Agricole au développement économique et social d’un territoire dynamique.
Juger sur le long terme
L’association Consommation Logement Cadre de vie (CLCV) a classé, début janvier, le Crédit Agricole Toulouse 31 comme la banque la moins chère de la région pour les « petits clients » et dans les mieux placées pour les portefeuilles plus importants. « Nos clients doivent être nos meilleurs prescripteurs», déclare Gérard Cazals. « Pour eux, il y a 2 critères majeurs qui comptent, à savoir la qualité du service et le niveau de facturation. Notre performance sur ces domaines et la confiance de nos clients sont les fruits d’une politique que nous avons mise en place depuis longtemps. Je vois le Crédit Agricole Toulouse 31 comme un marathonien, loin de cette mode de l’immédiateté qui fait beaucoup de mal à notre société. Et nos 11% de conquête de marché en un an montrent que nous sommes dans le vrai pour nos choix stratégiques. »
Une vue à long terme et un ancrage local que le Crédit Agricole Toulouse 31 revendique depuis plus d’un siècle. 111 ans en 2012, pour être précis, ou « Triple 1 » comme lançait Yvon Malard, en guise de boutade. Mais son sourire disparaît très vite quand il aborde la question de l’avenir des banques européennes, tel que l’envisagent les politiques de tous bords. « Je suis très inquiet et pessimiste quand j’entends les déclarations tonitruantes des candidats à la présidentielle », avoue-t-il. « Il y a un terrible amalgame entre banque de proximité et finance internationale. Avec les réformes qu’on nous impose, on veut transformer les banques européennes sur le modèle des banques américaines qui ont pourtant conduit le système financier mondial au bord de la faillite. L’ignorance ou pire, l’aveuglement de nos politiques, conjugué à la pression des places financières américaines et anglaises, risquent de nous couter très cher. »