Publié le 8 mars 2016
Après la morose édition 2015, le concours de veaux de boucherie, organisé à l’occasion du vide-grange annuel à Salies du Salat, s’est distingué par un niveau de compétition élevé et une vente aux enchères très disputée.
Le meilleur de l’élevage du Comminges
« Nous nous sommes régalés ! » Romain Fauré, technicien de la coopérative Coopelso, ne cachait pas sa satisfaction. Il était un des trois juges, avec Jean-Luc Micas, ancien éleveur de Veaux sous la Mère, et Alain Molinier, boucher retraité, du concours de veaux gras qui se tenait à Salies, le 6 mars dernier. De l’avis unanime du jury, les animaux présentés ce dimanche-là étaient d’une qualité en nette progression par rapport aux années passées. Les trois critères principaux retenus pour évaluer les animaux sont l’état d’engraissement, la conformation et la couleur de la viande, même si c’était le point le plus difficilement appréciable. De fait, le stress lié au transport et la demi-journée de concours influe sur ce dernier critère. Ce qui n’a rendu que plus délicat le jugement. « Le jury a vraiment eu du mal à départager les animaux », annonçait au public Ludovic Izard, de Midatest, qui animait la vente aux enchères des 4 meilleurs veaux du concours. « L’agriculture française est avant tout une agriculture de qualité. Et ce concours est l’exemple parfait de ce que les éleveurs du Comminges savent faire de mieux. » Les acheteurs ne s’y sont pas trompés. Contrastant avec la vente de l’an passé, les enchères ont été particulièrement animées. Les quatre veaux sous la mère, trois mâles et une génisse, sont tous partis entre 18 et 23 €/kg. Deux personnes se sont notamment distinguées. Tout d’abord Dominique Lacaze, éleveur à Lunax, qui a placé deux de ses veaux dans le quatuor de tête, dont un a remporté le prix du meilleur animal du concours. Jean Soubie, des Établissements Soubie Viandes, enfin, qui a été le meilleur enchérisseur pour trois des quatre veaux mis en vente ! « Il faut remercier les acheteurs présents », insistait Patrick Pintat, Président de l’ACVA de Salies, organisatrice du week-end. « En privilégiant l’achat de viande locale, ils font vivre les petits élevages de la région, permettent d’installer des jeunes et contribuent au dynamisme d’une filière qui ne demande qu’à se développer. »
Vide-grange en demi-teinte
C’était la petite déception du week-end. Si le dimanche a vu une bonne affluence dans les allées du vide-grange, il n’en était pas de même la veille. Avec une météo peu favorable et peu d’animations prévues, la fréquentation du samedi n’était pas au rendez-vous. Par contre, le pétaradant défilé de vieux tracteurs, la mini-ferme, les structures gonflables pour enfants, les ballades en calèche et les stands de producteurs et de restauration ont attiré un large public familial tout au long du dimanche. « Il faudra peut-être repenser l’organisation sur une seule journée », estime Patrick Pintat. « Mais il n’est pas question d’arrêter. Ce rendez-vous est important pour le canton. Le repas du soir entre organisateurs, partenaires et éleveurs est un moment fort qu’il faut préserver. Et quand on regarde l’affluence du dimanche malgré le temps, on voit que le vide-grange plait aux familles comme aux professionnels. Il faut que nous arrivions à trouver un équilibre entre les animations et le concours de veaux, pour proposer un évènement qui attire toujours aussi largement, mais sans passage à vide. »
On sait donc déjà de quoi il se parlera au prochain Conseil de l’ACVA…