Publié le 31 octobre 2016
La « Ruche qui dit Oui » du Fauga (canton de Muret) fêtait ses 5 ans, le 28 septembre 2016. Étant une des premières à avoir ouvert lors de la création de ce réseau de vente directe entre particuliers et producteurs, son PDG et cofondateur, Marc-David Choukroun, avait fait le déplacement.
Créer des liens forts entre deux mondes
Guirlandes, fanions, distribution de boissons et pâtisseries, stands de producteurs, il y avait une ambiance de kermesse d’école, devant la maison d’Odile Mailhe, responsable de la Ruche du Fauga. « La plupart des gens présents, qu’ils soient adhérents de la Ruche, producteurs ou fournisseurs, se connaissent maintenant et beaucoup sont devenus amis au fil des années », sourit-elle. « C’est ce que j’aime dans le concept de la Ruche qui dit Oui.
En plus de permettre aux gens de consommer des produits sains et de relocaliser l’économie en soutenant les producteurs locaux, ce réseau a permis de créer du lien entre des personnes de différents horizons et de jeter des ponts entre le monde agricole et les citoyens. » En 2011, Odile travaillait dans la fonction publique quand elle a entendu parler de la Ruche qui dit Oui pour la 1ère fois. Séduite par le concept, elle décide de se lancer. Et pas seulement en tant que simple adhérente. « Je voulais aller plus loin dans la démarche », souligne-t-elle. « J’aime aller à la rencontre de producteurs et je voulais apporter ma pierre à un système qui me plaisait. J’ai donc postulé pour ouvrir une Ruche chez moi, sous le statut d’auto-entrepreneur. Je me suis beaucoup investie et suis passée à temps partiel à mon travail. Au bout de trois ans, quand la Fonction Publique m’a demandé de choisir entre mes deux activités, Marc-David Choukroun m’a proposé de devenir salariée de la Ruche qui dit Oui. Une occasion que je n’ai pas voulu rater. »
Un concept qui séduit producteurs et consommateurs
À sa première distribution, en 2011, Odile a vendu 20 paniers, issus de l’activité de 6 producteurs. 5 ans et 245 distributions plus tard, elle en aura vendu près de 8.600 et tourne entre 30 et 50 paniers par semaine. « Je travaille avec une quarantaine de producteurs et fournisseurs au total », précise-t-elle. « Mais en raison de la saisonnalité ou de la fréquence d’achat de certains produits, la moyenne se situe aux alentours d’une quinzaine de producteurs par vente hebdomadaire. Tous sont situés dans un rayon d’une cinquantaine de km au maximum. » La Ruche du Fauga compte désormais 1.385 membres. Une belle réussite pour le village, qui fait écho au succès général de la Ruche qui dit Oui. « Avec 5.000 producteurs, c’est près de 5% des agriculteurs français qui commercialisent en circuits courts qui utilisent la Ruche », se félicite Marc-David Choukroun. « En plus de valoriser leurs productions à un juste prix, ce réseau leur offre une vitrine moderne pour faire connaître leur métier, rencontrer leurs homologues et accéder à de nouvelles opportunités, comme le financement participatif. »
La Ruche qui dit Oui ne compte pas s’arrêter là. Le réseau cherche toujours de nouvelles ruches et donc de nouveaux producteurs. Informations et dossier de candidature sont disponibles sur le site de la Ruche. À noter que si les producteurs fixent eux-mêmes le prix de leurs produits, le réseau rémunère ses services (site internet, publicité, animations, etc.) en prélevant 15% du volume de vente.
- 25 Ruches ouvertes dans tout le département
- 2 Ruches en construction (dont une à la gare Matabiau de Toulouse)
- 282 producteurs actifs
- 8.500 familles actives (membres)
- 38,75 € de panier moyen
- 29 commandes en moyenne par distribution
- 869.000 € de volume d’achat depuis le 1er janvier