Publié le 15 septembre2018
La famille Morlière, apiculteurs producteurs à Génos, sera présente sur le village fermier. Une opportunité de se faire connaître et de présenter son projet de « Cité des abeilles ».
Au Rucher Sainte-Marie, le miel se vit par passion depuis trois générations. Maurice, Ghislaine et Cyril Morlière sont apiculteurs. Ils accueillent à Génos, au pied des Pyrénées, clients, touristes de passage, scolaires et autres curieux pour une visite de la miellerie et du magasin adjacent.
L’histoire a démarré avec Henri Morlière, en 1963, quand il troque son activité de menuiserie contre celle d’apiculteur. Il entraîne dans son sillage sa femme Adèle. À lui la production, à elle la mise en pot et la fabrication de bonbons dans les chaudrons en cuivre. En 1985, leur fils Maurice et sa femme Ghislaine les rejoignent et développent l’activité. Au fil des ans, le nombre de ruches augmente, passant de 200 à 1.000 aujourd’hui. Les gourmandises à base de miel se diversifient, avec de nouvelles recettes. Sans parler de la gamme de miel, qui s’étoffe.
Les ruches sont déplacées la nuit au rythme des floraisons : l’orange ouvre le bal en février à Valence en Espagne, avec des ruches placées au pied des agrumes. Puis vient le temps du romarin, des fruitiers, des prairies, de l’acacia dans les Landes, du tilleul dans le Comminges, du châtaignier autour de Luchon, du tournesol dans le Lauragais. La bruyère du col de Peyresourde vient clore la saison de récolte.
Vente en ligne
En 2008, Maurice et Ghislaine Morlière profitent de l’arrivée de leur fils Cyril pour moderniser l’exploitation. Un nouveau bâtiment est construit : il répond aux nouvelles normes sanitaires et regroupe en un même site l’extraction, le conditionnement et la vente. De plus, la chaîne d’extraction, mécanisée en intégralité, est acquise en Cuma. « Le miel ne subit aucun traitement ni chauffage. Il est extrait par la seule force centrifuge. Le produit final sort tel que les abeilles le produisent », insiste Ghislaine Morlière.
A présent, c’est à leur projet de musée intitulé Cité des abeilles que la famille s’attèle. Entre leur collection personnelle et celle achetée à Saint-Faust lors de la fermeture d’un musée, le fonds documentaire de la famille Morlière contient déjà de belles pièces. Lesruches de toutes origines (Slovénie, Kenya, Cameroun, Portugal, …), en paille ou en bois, côtoient les extracteurs historiques. Les pièces seront exposées dans de petits chalets thématiques : la ruche, la récolte, le pollen, la cire,… Entre les chalets, un parcours botanique présentera les différentes espèces de plantes mellifères. La scénographie est en cours d’élaboration. Son fil conducteur ? La passion pour le miel, que Maurice Morlière aime à partager avec les visiteurs. Une passion reçue de son père et qu’il a transmis à ses fils. En plus de Cyril, qui les a rejoints sur l’exploitation apicole, son fils Jérémy commercialise du matériel apicole. Les parents et leurs deux fils seront présents aux Pyrénéennes : « À travers notre venue à Saint-Gaudens comme dans ce projet de musée, notre objectif est le même : montrer que l’agriculture est bien vivante et qu’à côté des nombreux apiculteurs
amateurs, des professionnels vivent de cette activité ».