Publié le 7 janvier 2020
Prédation. Les loups sont entrés, à deux reprises, fin décembre, dans une bergerie située dans le Var. La Fédération Nationale Ovine (FNO) n’a pas manqué de réagir au travers de deux communiqués.
Dans la nuit du 16 au 17 décembre 2019, à La Verdière, dans le Var, une attaque de loup est survenue en plein cœur d’un bâtiment d’élevage. Les loups sont en effet entrés dans la bergerie de Guillaume Menut (EARL La Raphele) et ont égorgé 6 de ses brebis. « Cette intrusion est confirmée par les services de l’État. Depuis 5 ans, cet éleveur a été confronté à plus d’une vingtaine d’attaques que ce soit dans les collines varoises où pâturent ses brebis ou dans les champs qui entourent sa bergerie », note la FNO. Une nouvelle attaque « encore plus sanglante et mortelle que la première » – une vingtaine de brebis ont été éventrées, blessées ou tuées par les loups – s’est produite dans la nuit du 20 au 21 décembre.
Pour Claude Font, secrétaire général de la Fédération Nationale Ovine en charge du dossier prédation : « Avec ces attaques en bergerie à répétition, la ligne rouge est vraiment franchie. Depuis plus de 20 ans, nous sommes le garde-manger des loups de France : ça suffit ! Aujourd’hui, nos brebis ne sont même plus en sécurité dans les bergeries. Nous ne pouvons pas laisser, plus longtemps, l’élevage ovin sans défense. J’appelle à une prise de conscience rapide au plus haut niveau de l’État. Les plans loups successifs sont des échecs. Ils ont été conçus pour répondre à deux objectifs : celui de la conservation du loup et celui de la sauvegarde de l’élevage et des activités pastorales. Force est de constater que le deuxième objectif n’est toujours pas rempli. La FNO demande, immédiatement, une révision du cadre législatif pour que les éleveurs puissent défendre librement leurs troupeaux et que le loup apprenne enfin à crainte l’Homme. Dès aujourd’hui, les louvetiers viennent assurer la défense de cette ferme et avoir accès à des fusils équipés de caméra thermique pour être plus efficaces. Les aides proposées lors de la première attaque ont montré leur inefficacité ».
La FNO a dressé un bilan 2019 « toujours aussi lourd » quant à la prédation : 10 486 animaux tués, 3464 attaques et 30 millions d’euros de dépenses publiques.