Publié le 26 décembre 2012
C’est sur la commune blanche de givre de Saint Anatoly, à côté de Lanta, que s’est tenue l’Assemblée Générale de la FDCUMA 31, le 13 décembre dernier. Malgré la météo, une bonne soixantaine d’adhérents avait fait le déplacement pour faire le bilan d’une année 2012 riche en évènements.
Un exercice marqué par l’action syndicale
Mécavigne, Pyrénéennes, journée prévention des risques, semaine des CUMA, SISQA, l’année aura été chargée en animations techniques et communication grand public. Mais que ce soit au niveau départemental, régional ou national, le réseau CUMA a eu aussi à intervenir sur de nombreux dossiers cette année. « Nous avons fait pas mal d’aller-retour au Conseil Régional pour maintenir la ligne de crédit de 2,3 millions € pour le soutien des investissements des CUMA », expliquait Alain Tapiau, Président de la FDCUMA 31. « La Fédération régionale est aussi intervenue, avec succès, auprès de la DRAAF Midi-Pyrénées pour défendre les enveloppes de prêts bonifiés. Enfin, nous travaillons avec les Jeunes Agriculteurs sur plusieurs chantiers (viabilité et vivabilité du métier, diffusion de références en mécanisation et détection de jeunes agriculteurs en situation « à risques »). » À quoi on peut aussi ajouter une rencontre avec le ministre de l’agriculture, Stéphane Le Foll, pour le maintien des prêts à Moyen Terme Spéciaux (MTS) et le problème des Zones Défavorisées/Zones Vulnérables. « Nous avons demandé à ce que les reliquats de l’enveloppe des MTS des départements ou régions voisines soit récupérables pour nos CUMA, de sorte que la totalité des annonces nationales soit utilisée. Quant aux Zones Vulnérables, nous avons rappelé au ministre notre inquiétude sur la pénalisation de nombre de nos adhérents, notamment les éleveurs qui ont déjà investi pour se mettre aux normes et qui se retrouveraient hors des clous avec ce classement. »
Une situation économique à surveiller
L’exercice 2012 se clôt sur un déficit de l’ordre de 15.000 €. S’il ne faut pas dramatiser, Alain Tapiau appelait les adhérents à la réflexion sur les moyens d’optimiser les charges et les produits. « Depuis de nombreuses années, nous fonctionnons avec des cotisations a minima », précisait-il. « Le Conseil d’Administration va donc se pencher sur la question des cotisations et/ou de l’affectation de nos financements, sans que cela remette en cause l’éthique coopérative qui nous anime. » Une politique du meilleur coût qui se retrouve dans le service de l’AGC (Association de Gestion Comptable), créée il y a 3 ans. Avec un coût moyen par CUMA de 98 €, ce service comptable est facturé en dessous de l’objectif que les 3 FDCUMA fondatrices (31, 81 et 82) s’étaient fixé au départ. Même esprit et mêmes résultats pour le logiciel Neocuma qui permet, grâce à internet, d’optimiser l’organisation du travail et de réduire le travail administratifs des Présidents de CUMA. « Mis en place via notre GIE Cumatic, dans 10 départements, ce logiciel est désormais parfaitement opérationnel », se félicitait le Président. « Preuve de son efficacité et de sa pertinence, plusieurs départements comme la Creuse, la Mayenne, la Corrèze ou des départements de l’ouest ont demandé à en bénéficier. Ce qui nous permettra d’amortir encore plus vite les investissements réalisés par sa mise au point. »
Dans ce période contrastée, avec de bons résultats pour les céréales et un élevage qui connaît des difficultés, Alain Tapiau clôturait l’AG en rappelant le rôle que peuvent jouer les CUMA pour abaisser les coûts de production des exploitations. « La baisse des charges de mécanisation est un des atouts des CUMA », concluait-il. « Mais n’oublions pas que les économies engendrées permettent de faciliter l’acquisition foncière, de bâtiments ou de soutenir l’emploi de salariés. »