Publié le 8 avril 2015
Le mutualisme est-il toujours d’actualité ? Comment le grand public et les sociétaires de Groupama perçoivent-ils cette valeur chère à l’assureur ? C’était l’objet de la table ronde et des interventions qui ont rythmé la dernière Assemblée Générale de Groupama Haute-Garonne, le 2 avril dernier à Carbonne.
Le service : objet de toutes les attentions
Avec une bonne maîtrise de la sinistralité et des charges de fonctionnement et des produits financiers stables, Groupama d’Oc et sa Fédération de Haute-Garonne ont dévoilé un bilan 2014 satisfaisant. Dans notre département, les résultats techniques sont en amélioration, en raison d’une année plus clémente sur les risques climatiques. Toutefois, la Haute-Garonne enregistre une sinistralité incendie en habitation qui reste toujours élevée. Si le chiffre d’affaires progresse moins qu’en 2013, la Fédération 31 affiche une croissance soutenue de ses contrats d’assurance à la personne (garantie accident de la vie et complémentaire santé). Pour son Président, Jacques Sarlaboux, tout se joue sur la confiance. « Savoir être à l’écoute des sociétaires tout au long de l’année fait partie de notre mission de proximité », déclarait-il. « L’écoute est une qualité énorme qui amène la confiance. » C’est précisément pour améliorer cette écoute et accroître la confiance des sociétaires que les 14 départements de Groupama d’Oc ont investi dans les hommes et les technologies. Objectif : développer des services toujours plus pertinents pour répondre aux besoins des sociétaires. L’accent est particulièrement mis sur les innovations digitales et une politique active de partenariats. En guise de preuve de la capacité de Groupama à innover, l’AG a inauguré un système de consultation en direct des participants à la réunion, au moyen de leurs téléphones portables. Ceux-ci pouvaient ainsi répondre aux questions et sondages soumis par les intervenants en envoyant un sms. Traitées en temps réel, les réponses s’affichaient sur l’écran géant et servaient à alimenter le débat.
2015 : année de conquête
Gérard Joallan, directeur général de Groupama d’Oc, l’affirme : « C’est un esprit de conquête et d’innovation qui nous anime pour aborder cette année. » De fait, avec les évolutions réglementaires qui touchent à ses activités, notamment dans le domaine de la santé, Groupama entend bien transformer les défis qui l’attendent en opportunité. Yves Clément, responsable commercial de la région midi-toulousaine, prenait ainsi l’exemple de la loi Hamon sur les contrats d’assurance automobile. En vigueur depuis janvier 2015, elle offre la possibilité au consommateur de résilier son contrat auto quand il le souhaite et non plus à la date anniversaire de sa signature. « Alors que cette loi met davantage les assureurs en concurrence, nous avons un taux de résiliation largement inférieur à la moyenne nationale », se félicitait-il. « Nous devons juste être meilleurs que nos concurrents et il semble que nous soyons plutôt convaincants. »
Autre domaine où l’assureur affiche des ambitions fortes, l’agriculture bénéficiera dès l’automne prochain d’un nouveau contrat d’assurance récoltes, destiné aux grandes cultures. « Nous sommes leader sur ce marché historique », rappelait Guy Bernardie, Vice-Président de Groupama d’Oc. « Pour le rester, nous mettons en place une stratégie ambitieuse et novatrice qui permettra à nos sociétaires de répondre aux mutations du monde agricole. »
Le mutualisme, cet inconnu…
Le mutualisme, tout le monde sait ce que c’est, n’est-ce pas ? Et bien n’en soyez pas si sûr. Florent Nouschi, de la Direction Communication du groupe, a présenté les résultats d’une enquête menée en 2014 auprès de particuliers, clients ou non de Groupama. Et les résultats interpellent. Si 70 à 80% des sondés disent savoir ce qu’est le mutualisme, près des ¾ ne savent pas dire ce qui différencie une entreprise mutualiste d’une entreprise capitalistique, y compris chez les sociétaires Groupama ! Une sérieuse lacune à combler. Car, et ce fût le sujet de l’exposé de Florent Nouschi, le mutualisme est, pour les français, un gage très important de confiance dans l’entreprise. Une fois qu’on leur a expliqué clairement de quoi il s’agit… C’est donc tout l’intérêt pour l’assureur de communiquer davantage sur sa nature mutualiste, que ce soit en interne ou en externe. Groupama bénéficie d’une bonne image auprès du grand public, mais n’est pas du tout perçu comme une entreprise mutualiste, contrairement à la MMAF, la Macif, ou encore le Crédit Mutuel. « Plus la cote de popularité d’un Président de la République est basse, plus les français accordent leur confiance aux entreprises pour redresser la barre du pays », relevait Florent Nouschi. « Dans le contexte actuel de défiance politique, il nous faut donc jouer cette carte essentielle. D’autant que notre sondage fait clairement apparaître que le mutualisme est, pour la grande majorité, une notion d’avenir, absolument pas ringarde comme on aurait pu le craindre. »
C’est sur ces données assez inattendues que s’est donc achevée l’Assemblée Générale. De quoi donner aux participants matière à discussions, lors du repas qui a clôturé la matinée…