Publié le 23 février 2012
Mathieu Cesses a été élu Président du syndicat des Jeunes Agriculteurs de Haute-Garonne. Né à Toulouse, il y a 29 ans, il est céréalier à Caignac, dans le canton de Nailloux. Après un BTA et BTS ACSE (Analyse et conduite d’un système d’exploitation) à Auzeville, il s’installe en hors cadre familial sur 50 ha, en 2004.
Converti au bio
« Lors de mon installation, le propriétaire à qui j’ai demandé de louer une trentaine d’hectares voulait bien, à la condition que je les travaille en bio », explique-t-il. « J’étais assez curieux sur la technique du bio, alors je me suis dit : Pourquoi pas ? » Mathieu débute donc avec la moitié de sa surface en bio et l’autre en conventionnel. Au bout d’un an, il décide de franchir un pas décisif : « J’ai vu que le modèle économique tenait la route et que je m’en sortais pas mal », poursuit-il. « J’ai donc converti le reste de ma surface en bio. » Aujourd’hui, il exploite 65 ha sur lesquels il produit du blé, du tournesol, de l’orge, des pois, des triticales et de la luzerne. Mathieu travaille seul la plupart du temps, sauf pour les périodes de moissons où il a découvert l’entraide entre voisins. Collectée par Arterris, sa production est commercialisée par Agribio Union.
Du nouveau chez les JA
Avec 2 producteurs en bio et 4 installations hors cadre familial parmi les 12 membres du bureau, il y a bien un vent nouveau qui souffle chez les JA. Mais pour Mathieu, les fondamentaux ne changent pas. « Qu’il soit bio ou pas, issu d’une famille agricole ou non, un agriculteur est toujours un agriculteur », insiste-t-il. « On a tous les mêmes soucis, que ce soit à l’installation ou dans la vie de nos exploitations. Bien évidemment, je laisserai les dossiers concernant les phytos à ceux du bureau qui en ont une bien meilleure connaissance que moi. » Sur ses motivations à prendre la présidence des Jeunes Agriculteurs 31, il répond simplement : « J’étais déjà bien impliqué depuis 2 ans, comme Secrétaire Général adjoint, quand on m’a proposé le poste. J’ai pris ça comme un encouragement à persévérer dans mon engagement. »
Pour sa part, deux dossiers lui tiennent particulièrement à cœur : l’installation et la communication. « Je veux travailler à améliorer l’image de l’agriculture et montrer que ce métier est passionnant mais aussi accessible et rémunérateur si on s’en donne les moyens », conclut-il. « C’est en communicant mieux qu’on attirera des jeunes dans l’agriculture. Et je compte bien profiter de mon expérience et de celles de mes collègues hors cadre pour aider ces jeunes à s’installer et réussir leurs projets, quels qu’ils soient. »
Propos recueillis par S.G.