Publié le 14 octobre 2009.
Soirée inhabituelle à Entiore, la Cité de l’Entreprise, à Toulouse. Pour la 3ème année, l’AG du CER FRANCE 31 se déroulait en deux parties bien distinctes. L’après-midi était consacrée à la partie statutaire et la soirée était dévolue à explorer le thème des ressources humaines dans l’entreprise. Après l’urbanisation du département, en 2007, et les énergies renouvelables, l’an dernier, cette 3ème « Soirée CER FRANCE Entreprise » s’est penchée sur les convergences possibles dans le management entre le monde de l’entreprise et celui du rugby, et montrer, si besoin est, que l’efficacité économique est très souvent liée à la qualité du management des ressources humaines.
Pour ce faire, CER FRANCE 31 avait invité une figure réputée et haute en couleur de l’ovalie, en la personne de Daniel Herrero, ancien 3ème ligne et entraîneur prestigieux du Rugby Club Toulonnais.
Accompagner au-delà de l’expertise comptable
L’Assemblée Générale de l’après-midi a permis de faire le point sur les méthodes employées par le CER FRANCE 31 pour accompagner ses clients, dans le contexte de crise économique et agricole que l’on connaît actuellement. Yves Cresseveur, son Directeur, tenait à souligner que si cette AG n’abordait pas en profondeur les dernières évolutions du monde agricole, c’est que des réunions locales ont été organisées dans chaque agence. « Avec un minimum d’une cinquantaine de personnes à chaque réunion, on voit que nos clients adhèrent à cette façon de travailler », explique-t-il. « On a pu y parler plus spécifiquement des attentes et interrogations des agriculteurs, des réformes de la PAC ou de l’évolution des marchés. » Depuis plus de 10 ans, le CER FRANCE 31 s’est ouvert à d’autres professions, artisans, commerçants, professions libérales, etc. « Par ce sujet transversal, on s’ouvre au pilotage de l’entreprise, aux ressources humaines et au management pour s’adresser à nos clients, agriculteurs ou non, qui sont en forme sociétaire ou qui ont des salariés. », souligne Yves Cresseveur.
Mettre de l’ovale dans l’entreprise
Benoit Dal, Président de CER FRANCE 31 le rappelait en introduction, « la toute première dimension, dans une entreprise, c’est la dimension humaine. C’est d’autant plus vrai dans le climat de stress qui secoue actuellement le monde du travail. » C’est pourquoi le CER FRANCE 31 propose à ses clients, depuis 3 ans, une formation-action spécifique sur le pilotage de l’entreprise : « Entreprendre et réussir ». 6 témoignages vidéo d’adhérents ayant suivi la formation ont permis aux participants de l’AG de se rendre compte de l’intérêt de ne pas négliger cette dimension. C’est donc comme un point d’orgue de cette formation qu’a été prévue cette soirée CER FRANCE Entreprise.
Dans le « bastion de l’ovalie », pour reprendre ses propres termes, Daniel Herrero semblait donc tout indiqué pour amener sa vision différente du management. Et c’est à un véritable one-man-show que s’est livré « l’enfant de Toulon » pendant près de 3 heures. Entre deux anecdotes sur son expérience rugbystique, narrées avec la faconde qui le caractérise, Daniel Herrero s’est employé à rappeler quelques fondamentaux de ce sport d’équipe dont le monde de l’entreprise ferait bien de s’inspirer. Ainsi, il a longuement évoqué les qualités indispensables des dirigeants, ces « entraineurs » qui doivent faire preuve de courage et de tempérament pour « insuffler la motivation et le désir de se mettre en mouvement à son équipe ». Ou encore, la nécessité de préserver à tout prix le lien, « l’affect », au sein de l’équipe, en bannissant les non-dits ou la médisance. Il a surtout plaidé pour un management par l’exemple. Mais sans tomber dans la rigidité d’une attitude trop professorale, pour lui contre-productive : « Si tu joues au prof, sache que tu emmerdes le monde ! Ce que tu es compte bien davantage que ce que tu dis. » Il a enfin rappelé les vertus avérées de la 3ème mi-temps. « Après une période rude où l’équipe souffre, pouvoir évacuer ce qu’on a sur le cœur et s’offrir un moment de détente et de légèreté, c’est salutaire », concluait-il. Il ne s’est d’ailleurs pas fait prier pour donner l’exemple, à la fin de sa truculente intervention, en allant partager « gorgeon et gamelle » avec un public conquis et enthousiaste.