Publié le 10 décembre 2011
La rigueur n’épargne pas non plus la Chambre d’Agriculture 31. « Nous sommes à la veille de la renégociation de tous les programmes financiers, que cela concerne l’agriculture ou non », rappelle son Président, Yvon Parayre. « Que ce soient les plans de financement européen ou les contrats État/régions, tout sera remis à plat en 2012. Or, vu le contexte de crise actuel, il y a peu de chance pour que les financements dont nous bénéficions aillent en augmentant. Le budget présenté par la Chambre d’Agriculture pour 2012 reflète donc cette situation et nous impose de gérer au plus près nos dépenses. » Mais pour ses élus, il n’est pas non plus question de sacrifier la qualité des services rendus par la Chambre d’Agriculture. Le directeur, Charles Tapie, a ainsi lancé le recrutement de 3 personnes pour cet exercice. « Ce seront 3 CDD, prudence oblige », précise-t-il. « Mais ces embauches sont indispensables. Il nous faut renforcer nos équipes sur 3 thématiques phare pour nous : l’irrigation, la gestion des phytosanitaires dans les zones céréalières du Lauragais et la biodiversité. »
En direct de Bruxelles
Une bonne partie des incertitudes quant à l’avenir tient au manque d’informations sur la réforme de la PAC. Pour y remédier, la Chambre d’Agriculture a convié Alexandre Martin, représentant permanent des Chambres d’Agriculture à Bruxelles, à venir témoigner de l’actualité agricole bruxelloise et tenter d’éclairer les participants sur ce qui attend l’agriculture de 2014 à 2020. Verdissement de la PAC, couplage des aides, convergence, …, Alexandre Martin est revenu sur les positions des différents États membres sur les sujets « chauds » de la réforme. Il a notamment insisté sur l’importance pour la France de défendre des dossiers spécifiques dont on parle moins, comme le développement rural. « Dire que le verdissement des aides est disproportionné par rapport à la situation économique, plusieurs pays le font. Les choses devraient donc évoluer », estimait-il. « Mais se battre pour le développement rural, thème qui a moins suscité de débat, est tout aussi important. La France a justement une avance en la matière et devrait pousser ses partenaires à plus se pencher sur ce domaine. »
Mises au point
Cette session, en période préélectorale, était aussi l’occasion, pour Yvon Parayre, de faire quelques piqûres de rappel à Françoise Souliman, Secrétaire Générale de la Préfecture. « Pour reprendre l’expression de Jean-Louis Chauzy, le Président du CESER Midi-Pyrénées, nous nous trouvons entre 2 châteaux d’eau que sont les Pyrénées et le Massif Central », déclarait-il.
« Aucune création de ressource n’étant prévue pour la Haute-Garonne, tâchons au moins d’augmenter la capacité de retenue de Montbel. Ce serait déjà un début… Quant au foncier, une récente étude de l’INRA a montré que nos sols étaient en bien meilleure santé qu’on ne le dit mais que le principal danger qui les guette, c’est l’artificialisation. La disparition du foncier agricole doit être freinée d’urgence. »