Publié le 28 février 2012
1623… L’arbre généalogique fait foi : la famille Gilibert est implantée à Ambax (à côté de L’Isle-en-Dodon) depuis bientôt 4 siècles. « Et tous, sauf un, ont été forgerons », précise Éric Gilibert, 41 ans, le « petit dernier » d’une longue dynastie de passionnés de mécanique.
La « ferraille » dans les gènes
« On a ça dans le sang et c’est souvent le principal sujet de nos réunions de famille », reconnaît Liliane, la mère d’Éric et épouse de Guy, le fondateur en 1969 des Établissements Gilibert et Fils. Car si Éric est désormais gérant majoritaire de la société, qui a déménagé d’Ambax à Riolas, il y a 10 ans, la concession reste avant tout une affaire de famille. Guy Gilibert, 65 ans, est toujours cogérant et Liliane s’occupe d’une partie de l’administratif. À 64 ans, elle est en train de passer définitivement la main à Danielle, la femme d’Éric, qui gère déjà toute la comptabilité et le secrétariat. Le chef d’atelier n’est autre que le frère de Liliane, René Seilhan. Rentré comme apprenti, il y a 41 ans, il n’a jamais quitté la société. Enfin, Michel Gilibert, le frère aîné d’Éric, a le statut d’associé. Si cet agriculteur de 45 ans est installé à Saux-et-Pomarède, à côté de Saint Gaudens, il dispose de terres autour de la concession. « C’est un gros atout pour nous », explique Éric Gilibert. « Michel se charge de la mise en route du matériel que nous vendons et organise aussi les démonstrations sur ses parcelles de Riolas. Mais en tant qu’utilisateur professionnel de nos matériels, il est surtout notre principal « testeur ». Il nous fait remonter toutes ses remarques et nous aide à ajuster les réglages de nos outils. » Bref, une tradition familiale qui a toutes les chances de se perpétuer. À 16 ans, le fils aîné d’Éric et Danielle, Matthieu, fait sa formation en mécanique agricole. « Il a grandi dans l’atelier », sourit Éric, « tout comme mon frère et moi, qui venions y jouer quand ma mère repeignait des tracteurs, dans les années 70. » Pour lui, cet héritage n’est pas seulement la transmission d’une passion. « Comme toute personne de formation mécanique, on sait ce que le mot service veut dire », explique-t-il. « Il faut que le matériel fonctionne. Tout le temps et quelles que soient les conditions. On n’a pas le droit de faire faux bond à un client en se laissant dépasser par la technique. Nous faisons donc ce qu’il faut pour rester à la pointe. »
Formation pour tout le monde !
Les 6 salariés de l’atelier et le commercial ont chacun, en moyenne, une grosse semaine de formation chaque année. « Ce n’est pas très facile à gérer, côté emplois du temps », poursuit Éric Gilibert. « Mais on s’est fixé un objectif d’excellence sur le SAV et la mise en route. » Une ambition d’autant plus forte depuis que les Établissement Gilibert ont pris la carte Case IH, fin 2008. Jusque-là agent Lavail, Éric Gilibert a souhaité voler de ses propres ailes, avec tout ce que cela implique. « Quand on passe en direct avec le constructeur, sans intermédiaires, on est directement responsable du matériel auprès du client », précise-t-il. « Vendre, c’est le plus facile. Pour preuve, quand nous avons changé de marque de tracteur, 90% de nos clients nous ont suivis. Le vrai travail commence après, quand il faut garder et fidéliser la clientèle. En cela, Case IH nous aide beaucoup. Certes, le constructeur nous demande des résultats et exige une qualité de service irréprochable. Mais il nous donne également les moyens d’y parvenir. Dans le cadre du programme Red Excellence, chaque concessionnaire est noté sur ses performances et se voit proposer les outils pour progresser. C’est un vrai partenariat, qui nous tire vers le haut. » Dans la même veine, un des mécaniciens a reçu une formation spécialisée chez Caterpillar (dont Gilibert est concessionnaire depuis 2011) et ce, avant même que le premier engin n’arrive en concession…
Parés pour aujourd’hui et pour demain
Chez Gilibert, on n’a jamais attendu que les nouvelles technologies arrivent sur le marché pour commencer à s’y intéresser. Il y a 10 ans déjà, la société avait été dans les premières à s’équiper d’un banc d’essai moteur, capable de tester la puissance d’engins jusqu’à 600 cv. Actuellement, c’est sur le système DATAR (Data Recording) que se penche Éric Gilibert. Cet outil permet de faire un diagnostic extrêmement pointu des faisceaux électriques et hydrauliques de tous les tracteurs et moissonneuses-batteuses Case IH. Là encore, un mécanicien a été spécialisé sur cette technologie. Le concessionnaire a équipé l’atelier et ses 2 camions de dépannage d’ordinateurs portables tactiles pour effectuer ce diagnostic et d’autres opérations de contrôle ou de mise à jour le plus rapidement possible. « Nous avons été essayeur de ce nouveau système pour le Sud-Ouest », ajoute Éric Gilibert. « Pendant 2 mois, en septembre et octobre derniers, nous avons testé plusieurs de ces valises en conditions réelles. C’est une réelle avancée. » De fait, il n’y a pas de fil à dénuder ou d’opération délicate à faire. Il suffit de brancher le DATAR pour obtenir rapidement la courbe de résultat de l’engin testé, en même temps que la courbe optimale qu’il devrait obtenir. La lecture est simple et le diagnostic facile à comprendre.
Si le partenariat avec Case IH a permis aux Établissement Gilibert et Fils de bien développer son activité, Éric ne veut pas s’arrêter là. « Nous sommes performants sur la partie Atelier et SAV mais il y a encore du travail à faire pour notre activité Libre-service », reconnaît-il. « Pour le moment, tout le monde s’en occupe un peu à tour de rôle, on se débrouille. Mais j’envisage d’embaucher un magasinier pour dynamiser nos rayons et proposer un service plus professionnel à nos clients. Il faut avancer. Si on se contente de l’existant, on finit toujours par reculer. Et ce n’est pas dans nos habitudes… »
Les Établissements Gilibert et Fils, c’est :
- Une équipe de 12 personnes
- 1.500 m2 de bâtiment principal
- 2 annexes de 500 m2
- Un C.A. de 4 millions €
- Un secteur couvrant une zone allant de Muret à Montréjeau et de L’Isle en Dodon à Saint Girons
- 5 marques principales en concession : Case IH (depuis 2008), Kuhn (depuis 2001), Caterpillar (depuis 2011), Huiles BP (depuis 1970) et les chargeurs frontaux Quicke (depuis 1995)
- 11,5% de part de marché Tracteurs sur son secteur (16 unités vendues sur 144), avec un objectif de 13% pour 2012
Tous les moteurs des Case IH sont passés à la norme anti-pollution Tier 4, dès février 2011. Les premiers modèles sont donc livrés chez Gilibert depuis novembre, en avance sur les autres constructeurs. « Le système de réduction catalytique sélective (SCR), qui remplace le filtre à particules, permet de réduire les émissions », explique Éric Gilibert. « Mais en plus, on améliore la puissance et la nervosité du moteur, tout en réduisant la consommation de carburant et les coûts d’entretien. Avec ce moteur, Case IH est déjà quasiment prêt pour passer à la norme suivante. Ce constructeur a toujours été à l’avant-garde des technologies. » Ce qui n’est pas pour déplaire à Éric, qui met un point d’honneur à proposer la meilleure qualité à ses clients. « Ils viennent chez nous avant tout pour un produit, plus qu’un prix », insiste-il. « Ainsi, la plupart du temps, les matériels que nous vendons sont équipés de toutes les options. On sait les vendre car on sait ce qu’ils valent et que nous avons confiance en leur qualité et leur fiabilité. C’est aussi ce qui nous vaut la confiance de nos clients. » La boucle est bouclée…