Publié le 17 avril 2011
« Préparer l’avenir est l’obligation qui nous incombe en tant que responsables professionnels », déclare Henri Dedieu, Président de COFOGAR, la coopérative des Forêts du Sud. « La coopération forestière travaille au profit de ses adhérents. Elle doit donc leur apporter le meilleur service possible et optimiser la valorisation de leurs bois dans la durée. » Le fait est qu’aujourd’hui, les coopératives forestières sont confrontées à des changements profonds de leur environnement :
- le changement climatique, avec ses conséquences connues ou pressenties,
- une économie mondialisée, qui oblige à une grande réactivité et une veille économique permanente,
- la raréfaction d’une partie de la ressource des forêts régionales après les tempêtes.
« Nos adhérents sont légitimement inquiets pour leur futur, leur inquiétude est la nôtre car nous savons que notre avenir est commun », renchérit Yves Rigole, directeur de la COFOGAR. « Tout ceci nous amène à la conclusion que l’union d’organisations économiques de sylviculteurs est une condition nécessaire pour mieux garantir l’avenir de nos forêts et celui de leurs salariés. »
Ainsi, pour gagner en compétitivité et mieux se positionner demain, les coopératives forestières CAFSA, COFOGAR et FORESTARN projettent de regrouper leurs forces au sein d’une nouvelle coopérative, au bénéfice des forêts de leurs zones. « Nous avons appris à nous connaître, à collaborer lors des récentes tempêtes et à investir en commun dans des projets industriels », poursuit Henri Dedieu. « La différence des approches et des cultures constitue un atout pour le futur si nous savons, grâce au rapprochement envisagé, additionner nos forces : celles de nos personnels, de nos adhérents et de nos territoires. »
La convergence des stratégies et des actions, les économies d’échelle (recherche, frais généraux, frais de prospection de marchés etc.) et la possibilité de rester positionnés sur les marchés dans un contexte de ressource raréfiée, devraient permettre de répondre avec plus d’efficacité aux besoins des sylviculteurs et assurer une meilleure valorisation de leurs bois auprès d’une industrie qui cherche à sécuriser ses approvisionnements.
Aujourd’hui, les trois coopératives ont une situation financière saine et une bonne dynamique de développement. Leur motivation pour le regroupement est celle de la préparation du futur de leurs adhérents, dans un projet de filière. Cet ambitieux projet pourrait être effectif en 2012, dans un cadre sécurisé pour le personnel. Ce regroupement respectera les spécificités territoriales de chacune des coopératives. La présence de proximité sera assurée par un réseau de 14 agences, œuvrant sur l’Aquitaine, Poitou-Charentes, Limousin, Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon.
Le nouveau groupe coopératif, qui représentera 80% des surfaces reboisées et 60% des volumes de bois commercialisés par la Coopération Forestière Française, se veut le fer de lance de la nouvelle dynamique qui doit être impulsée dans la politique forestière française en forêt privée
Les contours du projet
500 collaborateurs avec des cultures diversifiées constituant un véritable atout pour le futur
14 agences assurant une présence de proximité auprès des 44.000 adhérents sur l’Aquitaine, Poitou-Charentes, Limousin, Midi-Pyrénées, et Languedoc-Roussillon
30 millions d’€ de capitaux propres
Activité 2010 :
- 170 millions d’€ de chiffre d’affaires,
- 8.500ha de reboisement
- 5 millions de tonnes de bois commercialisées,
- Importants moyens de l’amont à l’aval : Pépinières, Société de services informatiques, Outils d’exploitation et de travaux forestiers, Plateformes de stockage et de bois énergie, Filiales industrielles…
Les acteurs :
- Henri de Cerval, Président de la CAFSA
- Henri Dedieu, Président de COFOGAR
- Olivier Igon, Président de FORESTARN