Publié le 28 octobre 2016
Une fois n’est pas coutume, c’est sous la pluie que s’est déroulé la Fête de l’élevage d’Aspet, le 14 octobre 2016. « On ne peut pas gagner à chaque fois », sourit, un brin fataliste, Jean-Yvon Masse, le Président de l’ACVA cantonale. « On ne s’attendait pas avoir autant de pluie. Du coup, la vente de chevaux de selle a dû être annulée. Le goudron détrempé et les salissures dues aux animaux ont rendu la place du Pré Commun glissante et dangereuse pour des chevaux ferrés.
Des éleveurs satisfaits
Mais il en fallait plus pour décourager les participants et les visiteurs. De fait, la foire aux broutards a presque fait carton plein. Seul un élevage a déclaré forfait à cause de la météo. 53 bovins, venus de 9 élevages, étaient donc alignés pour la vente, ce vendredi matin. « 49 ont été vendus », se réjouit Marine Giquelet, la conseillère Chambre d’Agriculture du canton, partenaire de l’évènement. « Six acheteurs étaient présents, ce qui confirme l’attrait de cette foire. » Avec des broutards partis aux environs de 713 € de moyenne, contre 752 € l’an dernier, les éleveurs étaient plutôt satisfaits, compte tenu du contexte de crise actuel. Une crise qui était au cœur des discussions lors du repas en commun du midi, qui a rassemblé une grosse centaine d’éleveurs et professionnels de la filière allaitante. Après le concours local, le matin, l’après-midi a vu se dérouler le concours départemental de chevaux de trait. Au total, 15 chevaux et pouliches suitées ont défilé devant le jury. « Le classement a été rapide », confie Fernand « Pepe » Daraux, Président de l’association départementale des éleveurs de chevaux de trait. « À cause de la pluie, l’épreuve des Allures a été raccourcie pour éviter les glissades des animaux. »
Le bilan final est donc globalement positif et la manifestation est d’ores et déjà reconduite pour l’an prochain. Et Jean-Yvon Masse est catégorique : quelles que soient les prévisions météo, il y aura des chapiteaux partout pour parer à toute éventualité…
La vente d’agnelle bat son plein
244 agnelles de reproduction tout juste descendues des estives attendaient leurs acheteurs, de l’autre côté de la place. Organisée par la coopérative Terre Ovine, la vente de ces tarasconnaises, inscrites à l’UPRA Ovine, était proposée par cinq élevages de Haute-Garonne et un d’Ariège.
Toutes ont trouvé preneur auprès de 12 acheteurs ariégeois et haut-garonnais. « Il y avait un peu moins de bêtes en catégorie 1 que d’habitude », note Johanna Causse, technicienne de Terre Ovine pour le Gers et le Luchonnais. « Mais la qualité sanitaire est clairement en progrès. Les meilleures agnelles se sont vendues à 135 € et les moins bonnes à 90 €, des prix corrects et sensiblement équivalents aux années précédentes. La demande est là et s’il y avait eu davantage d’agnelles, je pense qu’elles seraient parties également. » Une bonne opération, donc, qui conforte la pertinence de cette vente annuelle, malgré la baisse régulière des effectifs depuis une vingtaine d’années. C’est enfin une belle occasion de communiquer. La coopérative avait en effet offert un agneau que les participants à la foire ont pu déguster lors du petit déjeuner des éleveurs. Des panneaux pédagogiques ont également fait leur apparition le long des parcs. Une initiative qui a enchanté les institutrices de l’école voisine, qui ont pu improviser une petite leçon d’histoire naturelle à des gamins visiblement ravis.