Publié le 11 septembre 2020
Formation. Projets, effectifs, nouveaux cursus, etc. : on fait le point sur les nouveautés de l’enseignement agricole en Haute- Garonne.
Les vacances estivales sont terminées : c’est la rentrée ! Et ils sont nombreux à avoir retrouvé les bancs de l’école. Certains vont même inaugurer des formations. Le CFA de Saint-Gaudens lance en effet le Capa Travaux forestiers spécialité Gestion des risques incendies inondations et préservation des espaces naturels (Griipen). « Ce cursus est un besoin sur le territoire », précise-t-on. Le 18 juin 2013, plusieurs villages du Comminges (Bagnères-de-Luchon, Fos, Saint-Béat) et du Val d’Aran se réveillaient en effet sous les eaux.
La section randonnée, une première en France
Parmi les autres nouveautés de l’année scolaire 2020-2021 figure également la création d’une section randonnée pédestre, en partenariat avec la Fédération française du milieu montagnard. Laquelle, créée au sein du lycée agricole, offrira une triple qualification aux élèves volontaires : leur baccalauréat professionnel, l’attestation de baliseur (délivrée par la Fédération française de randonnée pédestre) et un certificat d’animation de randonnée pédestre. Une première en France.
Des formations ouvertes à l’apprentissage
L’établissement commingeois n’est pas le seul à être dynamique. Au CFPPA de Ondes, les nouveautés sont aussi nombreuses : ouvertures à l’apprentissage du CS Tracteur et Machine Agricole (formation de tractoriste – 12 mois), du CP Conducteur de travaux en ETA en collaboration avec la FNEDT Occitanie et passage de la formation à 24 mois, et ouverture à l’apprentissage d’un CAP conducteur d’engins – en collaboration avec l’Institut de formation des travaux publics (12 mois). La structure participera également au programme Poctefa. Concrètement, 5 centres de formation catalans et français (en lien avec le CFPPA Ariège-Comminges) vont créer un référentiel commun de formateur forestier et agroéquipement.
Au niveau du lycée, les classes et les filières restent identiques. « Nous allons continuer à travailler sur la mise en place de la réforme du lycée au niveau du bac technologique, avec la mise en place de la terminale et le passage du nouveau bac en fin d’année. En raison de l’année 2020 perturbée, le travail des équipes sera orienté autour des remises à niveau et du soutien pour conduire nos élèves à la réussite. Nous poursuivrons aussi notre pédagogie de projets sur des thématiques autour de l’alimentation et les transitions écologiques. Le développement du numérique éducatif va également se poursuivre, en s’appuyant sur les enseignements tirés de la période de confinement pendant laquelle nous avons mis en place l’enseignement à distance avec des classes virtuelles », précise tout de même Claudine Quilliec, directrice de l’EPL d’Ondes.
Innov-Agri en ligne de mire
Cette année scolaire sera également l’année de mise en place du salon Innov-Agri « qui devra être compatible avec notre système de production qui respecte les principes agroécologiques », précise encore Claudine Quilliec.
Les différentes entités de l’EPL – lycée, CFPPA et exploitation agricole – peuvent également mener des projets transversaux. Parmi eux : du maraîchage bio en grandes cultures. « Ce projet Casdar est en cours d’instruction avec le réseau Agriville, le PETR du Pays Tolosan et les jardins du Comminges. Il consisterait à participer à la mise en œuvre d’itinéraires culturaux de légumes de plein champ bio et résilients, ainsi qu’à leur distribution à travers une plateforme de distribution », indique-t-on.
Nicolas Bastié succède à Antoine Santimaria
À Auzeville-Tolosane, il y a aussi du nouveau. À commencer par l’arrivée de Nicolas Bastié, en tant que directeur de l’EPL. Il succède en effet à Antoine Santimaria qui a fait valoir ses droits à la retraite. Celui qui était encore en poste voilà quelques semaines à Castelnaudary (dans l’Aude) note un recrutement « relativement exceptionnel » en cette rentrée 2020. « Nous avons fait le plein dans toutes les classes, notamment en seconde, alors que subsistaient des inquiétudes liées à la Covid-19. Une classe de première générale a aussi été créée. Nos bons résultats se traduisent par de bons recrutements », souligne-t-il volontiers.
Les conditions d’accueil des apprenants ont également été améliorées, avec la réfection de l’internat, la création d’un nouveau foyer, d’un terrain de football, etc. Autant d’investissements qui s’inscrivent dans un programme régional (12 millions d’euros). Et autant de changements pour mieux étudier et vivre ensemble.
A.T.
