Publié le 10 septembre 2011
Trois mois de boulot. C’est le temps qu’il a fallu à Gilles Cayrel, producteur d’ail violet à Laréole, pour réaliser l’œuvre qui a remporté le 1er prix artistique de la traditionnelle fête de l’ail de Cadours. Pour rappel, chaque fin août, Cadours célèbre sa culture emblématique en en rassemblant les producteurs autour de plusieurs concours, dont le plus attendu est celui des œuvres d’art réalisées à partir d’ail violet.
Une œuvre collective
Cette année, c’est une reproduction en miniature de la Halle de Cadours qui a remporté les suffrages. Une bonne surprise pour Gilles Cayrel, dont c’était la première participation à ce concours. Ravi mais modeste, il s’empresse de préciser qu’il n’y a pas travaillé tout seul : un oncle, une tante et 2 amies faisaient partie de l’aventure. « Mon oncle est adjoint au maire de Cadours », confie-t-il. « C’est lui qui a eu l’idée de prendre la Halle comme modèle. Donc, pendant 3 mois, on s’est retrouvés régulièrement en soirée pour y travailler. Une bonne raison de ne pas allumer la télé… » Le petit groupe a aussi beaucoup fait marcher la mémoire. Car pour eux, pas question de travailler sur des photos ou croquis. « À force de passer devant, on la connaît tous par cœur », sourit Gilles Cayrel. « On a quasiment tout fait de tête. » Une fois achevée la structure en bois, restait à y coller les feuilles d’ail. C’est là que les choses ont commencé à devenir compliquées. « Cette année, on a peu de feuilles violettes », explique le producteur. « Il a donc fallu peler un paquet de têtes d’ail pour réunir le nombre de feuilles nécessaire. On y a passé un temps fou ! » Mais le résultat est à la hauteur de l’effort et les félicitations bien méritées de ses collègues et amis ont eu vite fait de lui faire oublier cette « épreuve ».
L’ail violet va bien, merci
Si c’était sa première participation au concours artistique, Gilles Cayrel est producteur d’ail violet depuis toujours. « J’ai commencé dès mon installation en 1987 et ma famille en cultive depuis des générations. » Production intéressante (aux dires des producteurs) d’un point de vue économique, les prix de l’ail violet se tiennent bien et sont relativement stables dans le temps. « Pour moi qui n’en produis que sur 1,5 ha, cela représente tout de même un tiers des revenus de mon exploitation céréalière », témoigne Gilles Cayrel. « On a un syndicat de producteurs qui marche bien avec un Président, Lilian Bernard, qui fait du bon boulot. On espère que l’obtention de l’AOC viendra conforter cette production. Mais pour le moment, on s’estime plutôt satisfaits. Pourvu que ça dure. »
C’est bien tout le mal qu’on leur souhaite…