Publié le 5 février 2011
C’est une évidence, agriculture et enseignement ne peuvent se passer l’un de l’autre. D’autant mieux placé pour en parler qu’il est Président à la fois de la Chambre d’Agriculture et du Conseil d’Administration du lycée agricole d’Auzeville, Yvon Parayre avait convié les responsables de l’équipe pédagogique de la « Cité des sciences vertes », ainsi que des représentants de la DRAAF et des instituts techniques, à assister à la signature d’une convention liant les deux établissements, le 25 janvier dernier.
Un partenariat d’envergure
« C’est un moment important pour nos deux structures », déclarait en préambule le directeur de l’EPLEFPA* d’Auzeville, Patrick Mignon. « Ce partenariat ne sert pas uniquement à formaliser un travail commun qui existe déjà entre les 2 structures depuis plusieurs années. Il vise à nous donner une envergure supplémentaire, en mettant sur pied de nouvelles actions destinées tant aux agriculteurs qu’aux élèves de l’établissement. »
De fait, cette convention comporte de nombreuses passerelles entre les mondes de l’agriculture, de l’enseignement et de la recherche. Ainsi, ce sera la Chambre d’Agriculture qui assurera l’appui technique pour le pilotage de la ferme du lycée. Gestion fine de la fertilisation avec mesure des reliquats azotés, enregistrement des pratiques culturales, déclarations PAC, tous les outils informatiques et méthodologiques dont dispose la Chambre d’Agriculture seront utilisés par le responsable de l’exploitation et présentés de façon concrète et pédagogique aux élèves d’Auzeville.
Le partenariat ne s’arrête pas au simple appui technique. En mettant ses locaux et plusieurs parcelles à disposition, le lycée permet à la Chambre d’Agriculture d’organiser des formations ciblées d’agriculteurs. L’expérimentation ne sera pas en reste, avec des programmes menés conjointement avec les instituts techniques sur des essais en maraîchage bio ou encore en apiculture.
Vitrine de l’agriculture moderne
« La ferme du lycée est une vitrine exceptionnelle à plusieurs titres », rappelait Yvon Parayre. « Tout d’abord pour les élèves qui prennent conscience de la technicité nécessaire à la conduite d’une exploitation moderne et des enjeux de l’agriculture d’aujourd’hui, comme le plan Écophyto 2018, par exemple. C’est aussi une vitrine pour nous agriculteurs. Ici sont expérimentées des techniques particulières, comme le semis direct, ou testées de nouvelles solutions pour produire de façon toujours plus respectueuse de l’environnement et qui remettent l’agronomie au cœur de notre façon de travailler. C’est enfin une vitrine pour le grand public qui pourra se rendre compte, dans cette exploitation en pleine zone urbanisée, de ce que savent faire une Chambre d’Agriculture et un lycée qui vivent avec leur temps. » C’est d’ailleurs dans ce but qu’une communication annuelle commune aux deux établissements a également été prévue par la convention, au travers de journées à thème.
« Ces établissements sont le vivier des futurs agriculteurs et collaborateurs de l’agriculture », insistait Yvon Parayre. « Nous y investir est indispensable pour que nous soyons tous en phase sur les objectifs à atteindre et les directions à suivre. » Le cadre est donc désormais fixé et les acteurs, en place. Au boulot !
* établissement public local d’enseignement et de formation professionnelle agricole