Publié le 15 mars 2019
La journée internationale des femmes, le 8 mars, donne lieu à de multiples manifestations. Parmi elles, la matinée d’échanges «Agricultrices… mais pas que», organisée à Balma par la Banque populaire occitane. Véronique Foulquier, administratrice à la MSA- Midi-Pyrénées Sud, a participé à cette rencontre dédiée aux femmes engagées dans l’agriculture.
En 1970, seulement 8% des chefs d’exploitations étaient des femmes. Elles sont aujourd’hui plus de 25% en France. Éleveuses, céréalières, élues, cette matinée a rassemblé sur un même plateau plusieurs visages de l’agriculture au féminin autour de trois tables rondes qui balaient les sujets d’actualité : agribashing, vie de famille, évolution des filières,… Oui, les agricultrices ont un rôle à jouer dans la lutte contre l’agribashing. Pour Brigitte Mazars, agricultrice et conseillère départementale en Aveyron, «la pédagogie est le maître-mot contre l’agribashing.
Avec de la sincérité, de l’honnêteté et de la vérité, nous allons reconquérir des consommateurs leurrés par la publicité».
Des outils existent
Oui, les femmes savent s’organiser pour diriger une entreprise agricole et se préserver une vie de famille. Véronique Foulquier, administratrice MSA, a présenté les nombreuses actions proposées par la MSA pour les familles du monde agricole : « partir en vacances ou s’investir pour son métier imposent d’être organisée et volontaire. Quand on est prête à franchir le pas, la MSA nous accompagne.» Marie-Blandine Doazan, fraîchement élue à la Chambre d’agriculture de Haute-Garonne, estime que « de nombreux outils existent pour organiser sa vie professionnelle et sa vie de famille… mais il faut les connaître et se les approprier. » Elle a aussi tenu à soulever que «les agricultrices, comme toutes les femmes qui travaillent pour leur propre compte, bénéficient d’une liberté d’organisation plus grandes que les salariées». D’après Sylvie Maguelonne, expert-comptable et commissaire aux comptes, «les agricultrices exercent des métiers de passion et expriment moins le besoin de déconnecter.
L’environnement technologique est un outil au service de l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée.» Toutes se sont accordées à dire que cette
conciliation est plus aisée quand l’exploitation se porte bien sur le plan économique. «À défaut, il ne faut pas hésiter à demander de l’aide, les femmes sont alors moins ères et plus prompts à trouver des solutions pour préserver leur famille.»