Publié le 6 avril 2015
Impossible de trouver ne serait-ce qu’un strapontin de libre, ce 31 mars dernier au Centre Diagora de Labège. Pour ses 5èmes Rencontre du Crédit Agricole Toulouse 31, la caisse régionale de la banque verte avait en effet invité une rock-star de l’industrie française. Le CV de cet énarque natif de Montauban a en effet de quoi faire pâlir d’envie bien des capitaines d’industrie. Successivement PDG de la SNECMA, de l’Aérospatiale, de la SNCF, d’Airbus, puis d’EADS, il est depuis l’an dernier, Président du conseil de surveillance de PSA Peugeot-Citroën. Il est enfin très connu pour son Rapport sur la compétitivité française, commandé par l’ex-Premier ministre du Gouvernement Hollande, Jean-Marc Ayrault. Remis en novembre 2012, le « rapport Gallois » a fait couler beaucoup d’encre par son plaidoyer pour un choc de compétitivité pour les entreprises mais aussi pour un dialogue social apaisé entre entrepreneurs et salariés.
Transparence et nouvelles technologies
Louis Gallois était un invité de choix pour une soirée dont le thème portait sur « Le rôle du dirigeant et la culture d’entreprise ». Celui-ci n’a d’ailleurs pas été avare de conseils, même si la plupart était teintée du simple bon sens. Probité, exemplarité, rémunération « explicable », dialogue avec les partenaires sociaux, transparence, etc., le dirigeant se doit d’être irréprochable dans tous les domaines. « C’est autant une question d’éthique que d’efficacité managériale », insistait-il. « Dans une société où tout se sait très vite et où les réseaux sociaux court-circuitent les réseaux habituels de communication et de hiérarchie dans l’entreprise, le dirigeant se doit d’adopter, dans son comportement personnel, les valeurs portées par son entreprise. » Dans la table ronde qui a suivi, Louis Gallois s’est prêté au jeu des questions réponses sur de nombreux sujets. Il a ainsi abordé la reprise économique française, qu’il ne voit pas se concrétiser avant la 2ème moitié de 2015, à la condition que le Gouvernement accentue son soutien aux investissements des entreprises. Répondant à Robert Conti, le Président du Crédit Agricole Toulouse 31, il s’est félicité que les français témoignent toujours toute leur confiance en leurs entreprises alors qu’ils se défient du politique. Revenant sur le sujet des nouvelles technologies de l’information, Louis Gallois a encouragé les entreprises à se réinventer. « Il faut décloisonner les bureaux », estimait-il. « L’essor des réseaux sociaux et d’internet bouleverse les modèles hiérarchiques traditionnels. Le dirigeant doit donc moderniser sa communication, qu’elle soit interne ou externe. Et avant tout, formez-vous à ces technologies ! »
Avant de laisser le micro à Dominique Lefebvre, Président de la FNCA*, qui présentait les résultats de l’année, Louis Gallois a enfin plaidé pour la diversité des expériences professionnelles. « Un bon dirigeant a généralement occupé plusieurs postes dans sa carrière, dont un dans le management ou le commerce et un à l’international », déclarait-il. « Mais il n’est pas non plus question d’enchaîner les missions. Il faut un minimum de 4 à 5 ans par poste pour bien assimiler le métier… et ne pas léser l’employeur qui aura investi dans sa formation. »
Un nouveau directeur général à la caisse régionale
C’était sa première présentation officielle. Nicolas Langevin, 52 ans, a pris ses nouvelles fonctions de Directeur Général du Crédit Agricole Toulouse 31. Ingénieur en aéronautique, Nicolas Langevin était Directeur Général du Crédit Agricole Centre Ouest depuis 2008. Dans le groupe Crédit Agricole depuis 25 ans, il a occupé des fonctions à Crédit Agricole SA, à Prédica, la filiale Assurance Vie du Crédit Agricole, et dans les caisses de Centre Loire et d’Atlantique Vendée. « J’aurai à cœur de poursuivre et d’amplifier le développement de la Caisse Régionale », déclarait-il lors de la soirée. « Je compte pour cela m’appuyer sur ses atouts : une banque coopérative leader, présente depuis 114 ans sur un territoire dynamique, toujours conquérante sur de nouveaux marchés, innovante dans ses services et toujours plus proche de ses clients. Et je n’oublie pas les forces vives que sont les 1.400 collaborateurs de la caisse régionale et leur capacité d’adaptation aux nouvelles attentes de tous nos clients. »
Il succède à Yvon Malard qui, après 6 années passées à Toulouse, a reçu une standing ovation et de chaleureux remerciements de toutes parts pour sa dernière soirée en tant que directeur.