Publié le 27 février 2015
Alors qu’une session s’était tenue en fin d’année 2014, la Chambre d’Agriculture de Haute-Garonne a de nouveau réuni ses élus en session, le 20 février dernier à Toulouse. En présence – fait exceptionnel – du Préfet de région, Pascal Mailhos, il s’agissait, entre autres, de voter un nouveau budget. De fait, le précédent devait être entièrement revu à la suite des ponctions financières imposées par le Gouvernement dans le cadre de la Loi de Finances. Une décision injuste envers une Chambre d’Agriculture qui s’est toujours montrée « bon élève », selon sapeur-pompier, Président Yvon Parayre.
Maintenir les dépenses
Yvon Parayre l’a rappelé en introduction, Pascal Mailhos est un Préfet qui connaît l’agriculture et ses contraintes. « Pourtant, le département aurait bien eu besoin d’un peu de soutien quand l’État a décidé d’amputer la trésorerie de la Chambre d’Agriculture d’un million d’euros », notait le Président. Avec ce prélèvement et la diminution de 2% par an de la part des impôts sur le foncier agricole qui lui est reversée, la Chambre d’Agriculture va devoir limiter ses dépenses pour pouvoir maintenir son niveau de services. « Les charges de personnel seront la principale variable d’ajustement », regrettait Yvon Parayre. « Heureusement que plusieurs départs à la retraite sont prévus dans les prochains mois. Nous ne pourrons pas les remplacer et nous devons revoir l’affectation des salariés pour compenser cette baisse d’effectif. Par exemple, nous proposons qu’il y ait désormais un conseiller agricole pour 3 cantons. Pour autant, la bonne performance de notre Chambre d’Agriculture, cette année encore, nous permet de poursuivre le déploiement de services innovants. Nous croyons toujours en l’avenir et continuons d’explorer de nouvelles pistes, comme l’agroécologie, l’informatique embarquée ou la reconquête des marchés de proximité par des circuits commerciaux courts. »
Déclarations a minima
Attendu sur de nombreux dossiers, Pascal Mailhos n’a pourtant pas fait d’annonce fracassante, lors de cette session. En préambule, il a tenu à féliciter la Chambre d’Agriculture pour sa bonne gestion et les bons résultats financiers qu’elle obtient depuis plusieurs années. Il a ensuite exprimé son souhait de revenir sur une exploitation agricole du département, à l’image de la visite qu’il avait effectuée dans les tous premiers jours de son mandat. Sur la question des Zones Vulnérables, il n’a fait que répéter l’annonce du ministère de l’agriculture que le nombre des communes classées diminuerait d’environ 30%, sans pour autant revenir sur le critère très contesté des 18 mg/litre. Il a également déclaré avoir pris conscience de l’impact très important de la réforme de la PAC dans le département, que ce soit en grandes cultures ou en élevage. Il a d’ailleurs été officiellement interpellé sur ce sujet par une motion de la Chambre d’Agriculture qui tire la sonnette d’alarme sur la complexification et les imprécisions de la PAC, ainsi que sur la diminution des soutiens aux zones défavorisées. Autre motion présentée lors de la session, l’eau figure également au cœur des préoccupations des membres de l’Assemblée Plénière. Ils ont ainsi officiellement demandé une politique volontariste de création de réserves, des mesures de simplification administratives pour les irrigants et une harmonisation de la facturation entre les différents organismes.