Publié le 29 mars 2014
Un an après l’envoi en stage de 2 étudiants en agroéquipement, Pierre Lavail réitère l’expérience chilienne avec Thomas Raynaud, 21 ans, qui a fait ses valises le 17 mars dernier. Un stage que le concessionnaire envisage, non sans raisons, sous les meilleurs augures. En effet, Ramuntxo Larronde et Julien Durrieu, les deux premiers stagiaires, sont désormais salariés du groupe et naviguent entre Santiago du Chili et l’Espagne, au gré des campagnes de vendanges.
Motivé, motivé…
Partir à l’étranger, ça faisait longtemps qu’il y pensait. Mais Thomas Raynaud, originaire de Beaumont sur Lèze, a quand même tâtonné quelques temps avant de trouver sa voie. « J’ai débuté par un BEP en travaux publics, puis j’ai enchainé sur un Bac Pro », raconte-t-il. « J’ai failli arrêter là, mais lors d’un stage chez Manitou, j’ai eu un déclic. » Après un mois passé dans le SAV, il se prend au jeu et veut comprendre le fonctionnement d’une concession. Au lycée de Carmaux, il découvre également le machinisme agricole. Il décide donc de poursuivre ses études par un BTS Agroéquipements. C’est là qu’il fait la connaissance de Julien et Ramuntxo, qui lui donnent envie de se spécialiser dans les machines à vendanger. « J’aimais bien l’idée de connaître un domaine à fonds, plutôt que de passer d’un outil à l’autre, comme c’est souvent le cas dans une concession », explique-t-il. « Comme il y avait une machine à vendanger au lycée, j’ai pu faire mes premières armes dessus, ce qui a fini de me convaincre. » Thomas, plus motivé que jamais, attaque alors une Licence Pro en Management et Maintenance des Matériels Agricoles, toujours à Carmaux, et fait son projet de licence sur la dernière machine à vendanger de New-Holland, la MAV 9000. Remarqué par Alain Bouvard, le professeur en charge de la formation technique Agroéquipements, ce dernier le recommande auprès de Pierre Lavail. Les deux hommes se croisent le 2 juillet 2013 et après un rapide échange, le deal est conclu. Thomas peut faire son stage de fin d’étude à Cosecha Mecanica, la concession spécialisée dans la commercialisation et le service de machines à vendanger du Groupe ITT Lavail, basée dans la région de la capitale chilienne.
Le Chili, un autre monde…
Thomas Raynaud sait déjà à peu près dans quoi il met les pieds. Ses deux amis déjà en poste au Chili depuis un an lui ont dressé un tableau assez précis de ce qui l’attend. « Je sais déjà que je ne serai pas aux 35 heures », sourit-il. « Mais je sens que ça va me plaire. Il faut suivre les différentes récoltes qui se font là-bas. On bouge donc tout le temps, on voit des clients très différents et des productions dont on n’a pas l’habitude. » De fait, si les vendanges des vignes se font de début mars à mai, il y a aussi les récoltes d’olives qui ont lieu entre les mois d’avril et de juin. Julien et Ramuntxo, 24 et 23 ans, ont donc largement de quoi s’occuper. « On est responsables et autonomes de A à Z », confiaient-ils dans un mail. « On organise les déplacements, les interventions, la pré-facturation… Il faut être très rigoureux et très organisé, vu que les interventions sont très éloignées les unes des autres. Il n’est pas rare de faire 300 km pour aller réparer une machine. Et comme nous n’avons que deux approvisionnements de pièces par an, il nous faut aussi être pointu en gestion des stocks… »
Autre continent, autre culture et autres mœurs, nos expatriés ont dû s’adapter aux spécificités locales et savoir faire preuve de diplomatie, le cas échéant. Les exploitations ont une superficie moyenne d’environ 800 hectares, et jusqu’à 15.000 ha pour leur plus gros client. « Il est assez difficile d’y rentrer », avouent-ils. « Celles-ci sont généralement fermées, avec des gardiens devant les vignes. Il faut avoir un contact pour entrer. Et vu leur taille, chaque « bodéga » dispose de ses propres mécaniciens, qui touchent un peu à tout. Il est parfois délicat de passer derrière eux… C’est un autre monde, certes, mais le Chili est un pays accueillant et surtout économiquement porteur. Avec le soutien des filiales françaises et espagnoles du Groupe Lavail, on va faire quelque chose de super ! »
Depuis juillet dernier, Thomas s’est donc remis sérieusement à l’espagnol. Il partait en compagnie de 2 mécaniciens espagnols du CEVIT, la concession Machines à vendanger New Holland basée dans la Mancha. Il valait mieux être préparé pour pouvoir communiquer. Mais c’est très serein qu’il a embarqué. « Je logerai dans le même appartement que Julien, Ramuntxo et Santiago, le gérant de la Cosecha Mecanica », rappelle-t-il. « Santiago et les collègues espagnols les ont bien aidés à s’adapter à la vie chilienne et à prendre leurs marques. Ça devrait donc bien se passer pour moi aussi. » De son côté également, Pierre Lavail se veut rassurant. Misant sur le beau parcours et la motivation de son stagiaire, il compte sur Thomas pour qu’il transforme l’essai. Et il l’attend déjà de pied ferme à son retour, fin juin. De fait, il lui a confié une partie de l’organisation d’une journée de formation « chauffeurs » dédiée aux machines à vendanger, le 2 juillet prochain dans l’Aude.