Salies : moral et soleil au beau fixe

Publié le 14 mars 2014

Inespéré ! Alors que, depuis plusieurs jours, la météo s’annonçait sous les pires auspices, c’est finalement un radieux soleil qui attendait les visiteurs, pour l’édition 2014 du vide-grange de Salies. « On s’était préparés à la pluie et, du coup, une affluence réduite », confie Patrick Pintat, Président de l’ACVA de Salies du Salat. « Or avec ce temps doux et ensoleillé, on peut dire qu’on a fait aussi bien que l’an passé en termes de fréquentation. Mais c’est surtout du côté de l’organisation qu’on a beaucoup progressé. L’énorme travail accompli par les salariés de la Chambre d’Agriculture et les membres de l’ACVA, notamment sur le concours de veaux gras, a vraiment contribué à la réussite de ce rendez-vous. »

Les exposants en rupture de stocks

Le dimanche 2 mars, c’est en famille que la majeure partie des visiteurs s’est présentée Place Philippsthal, à Salies. Avec l’espace Bois Énergie (voir ci-dessous), les animations, la ferme miniature, l’espace des jeux anciens, etc., il y avait de quoi occuper petits et grands pour toute la journée. Résultat, la buvette de l’ACVA était prise d’assaut et le restaurant tenu par les Jeunes Agriculteurs du canton affichait complet le midi. La blanquette de veaux qu’ils proposaient s’est vendue comme des petits pains… L’autre bonne surprise venait des exposants du marché des produits fermiers. « On a vendu tous nos fromages en quelques heures », se réjouissait Marie Cazenave, du GAEC «Les Bessous» à Cassagne. « Et je ne suis pas la seule dans ce cas. Tous les producteurs que j’ai rencontrés étaient ravis de leur journée. » Au son de la banda des Amis Réunis de Martres-Tolosane, qui a animé l’esplanade pendant tout le week-end, public professionnel et simples curieux ont pu déambuler autour des vieux engins agricoles mis en vente, mais aussi devant leurs «petits» frères de dernière génération. Des tracteurs et outils amenés par les concessionnaires du secteur, qui témoignaient bien de l’impressionnante évolution et de la modernité du machinisme agricole. Il n’empêche que ce sont quand même les «vieux» qui ont créé l’attraction. Le traditionnel défilé des anciens tracteurs, dimanche après-midi, faisait faire un bond dans le passé aux passants et résidents des rues de Salies.

Un concours de haute volée

« Je l’ai constaté à l’arrivée des animaux et les juges l’ont confirmé : la qualité des veaux présentés au concours a énormément progressé depuis l’an dernier », déclarait Patrick Pintat. De fait, les 44 animaux, d’une moyenne de 230 kg, avaient fière allure sous le chapiteau du 2^ème concours de Veaux gras fermiers du Comminges. Les 3 juges, Ludovic Julien (technicien de Haute-Loire), David Charbonier (éleveur dans le 65) et Jacques Suspene (négociant à Saint Élix Séglan) ont d’ailleurs reconnu avoir du mal à départager certains animaux, même si les grands gagnants du concours étaient clairement au-dessus du lot. La première preuve de l’excellence de ce concours est venue de la vente aux enchères de 6 veaux primés, avec un prix moyen de 14,90 €/kg (contre 9,92 l’an passé). D’emblée, le premier animal présenté atteignait la somme record de 20,10 € du kg ! Un niveau de prix rarement vu dans ce type de concours qui a fait la fierté de son propriétaire, Brigitte Moureil, mais aussi de l’acheteur, Soubie Viandes à Saint-Gaudens. Menée de main de maître, avec technicité, humour et dynamisme par le commissaire-priseur, Bernard Guibaud, cette vente aux enchères a su plaire à la fois aux agriculteurs venus nombreux, mais aussi au public qui est resté jusqu’au bout des présentations. Le niveau de qualité des veaux présentés s’est enfin vérifié lors de la vente « à la barre » qui a suivi. En effet, les transactions, conclues de gré à gré entre producteurs et acheteurs, se situaient en moyenne à 11,32 €/kg, contre 8,40 € l’an dernier. « On a vu, par exemple, une bête partir à 15€/kg et tous les veaux présentés ont trouvé preneur », précisait Patrick Pintat. « Même si on sait que le marché est porteur, je dois souligner que les acheteurs, qui sont venus nombreux, ont su jouer le jeu. Je remercie d’ailleurs l’EURL Jucla Viandes, qui a acheté la moitié des animaux présents. Son implication, et celle des autres acheteurs locaux qui ont répondu présent, comptent beaucoup pour les éleveurs du Comminges. »

C’est donc sur un bilan plus que positif que le rideau est retombé sur le vide-grange 2014. L’heure est maintenant au « debriefing ». « Nous allons rappeler, dans la semaine, tous les participants et acteurs de ce week-end », explique Charline Bouchet, conseillère Chambre d’Agriculture du canton. « Il est important pour nous d’avoir le ressenti de chacun pour continuer à progresser et offrir aux professionnels et au grand-public une manifestation qui corresponde à leurs besoins et leurs attentes. » Pour sa part, Patrick Pintat se félicite de l’engouement croissant autour de ce vide-grange. Alors que de plus en plus d’éleveurs des cantons prennent part au concours, il insiste sur le côté fédérateur de l’évènement. « On a eu beaucoup plus de coups de main de collègues éleveurs que d’habitude, notamment pour le montage et le démontage des installations, et une aide très appréciée d’Elvéa 31, en amont et le jour même du concours », conclut-il. « Le vide-grange est devenu un moment de retrouvailles, de partage et d’entraide, qui renforce les liens entre les agriculteurs, bien au-delà des limites du canton. C’est cet esprit que nous voulons conserver. »

Résultats du concours de Veaux fermiers du Comminges 2014