La chaleur de l’esprit mutualiste

Ce n’était sans doute pas la magie de Noël, même si la période s’y prêtait, mais il est indéniable qu’une atmosphère toute particulière habitait l’AG locale Groupama de Saint Élix-le-Château*, le 18 décembre 2009. Ce soir-là, près de 200 personnes avaient fait le déplacement au foyer rural, malgré le froid et les conditions climatiques déplorables de la journée.

Maintenir les liens

« Les 3 caisses locales comptent environ 600 sociétaires », confiait un commercial de Groupama, récemment arrivé d’Ariège. « Il y en a un tiers ici et encore, il aurait dû y avoir plus de monde s’il n’avait pas neigé. Je n’avais jamais vu une telle participation dans mon ancien secteur ! » C’est que, depuis toujours, les Assemblées Générales du secteur attirent du monde. La recette de ce succès ? « On est dans une zone encore profondément rurale » explique – un brin nostalgique – Alfred Sengès, Président de la caisse de Saint Hilaire. « Ici, les gens se connaissent toujours entre eux. La notion de sociétaire a gardé son sens premier qui est que, si vous avez un problème, vous savez qui est votre administrateur local. Et que vous pouvez lui demander son soutien, si besoin. Dans mon secteur, la population est beaucoup plus citadine et les liens ne sont plus les mêmes. » Mais s’il y a effectivement une tradition bien ancrée, le regroupement des 3 caisses locales ne se contente de vivre sur ses acquis. Cette année encore, la qualité des interventions le rivalisait avec celle de l’organisation de la soirée qui suivait.

Jean-Louis Puisségur, Président de la Fédération départementale Groupama, est ainsi longuement revenu sur les causes de la crise économique mondiale et ses retombées sur l’activité de l’assureur. Dénuée de toute langue de bois, son intervention a permis de dresser un tableau pas très rose mais réaliste de la situation. Si la gestion prudente de Groupama a permis de mieux supporter la crise que d’autres, il n’en apparaît pas moins que le poids accumulé des dettes de la France va fatalement amener les ménages à payer davantage pour son excellent mais aussi très onéreux système de santé. La soirée a donc en partie tourné autour des propositions de Groupama en terme de Complémentaires Santé et de l’accompagnement que l’assureur prévoit, que ce soit en terme d’adaptation des offres aux besoins de l’assuré ou en terme d’aide pour les foyers les plus en difficulté.

Une page se tourne…

C’est à l’issue de la traditionnelle présentation du rapport moral que l’un des piliers de ces caisses locales a annoncé son départ. Louis Lecussan, Président de la caisse du Fousseret, passe la main à Josette Darnaud, après plus d’un demi-siècle de bons et loyaux services. C’est en effet en 1956 que Louis Lecussan a créé la caisse du Fousseret. « À l’époque, je faisais la tournée du secteur à vélo. Ça me prenait 3 mois pour en faire le tour, à raison de 3 clients par jour », se souvient-t-il. « J’étais à la fois administrateur, commercial, et même expert ! » Louis aura connu 7 Présidents durant son activité et vécu toutes les évolutions de l’assureur. Ce qui l’amuse le plus, c’est que la révolution de l’informatique et ses paradoxes : « Avant, comme tout se traitait à Toulouse, j’amenais moi-même les dossiers sur place après un sinistre et il m’arrivait souvent de revenir avec le chèque, dans la même journée. Les gens étaient contents. Aujourd’hui, alors qu’on a Internet, c’est souvent plus long, le temps que le dossier fasse le tour de tous les sites décentralisés… »

À l’émotion de la remise de la médaille d’honneur de Groupama à Louis Lécussan, a succédé l’improvisation de Jean-Pierre Descuns, l’animateur institutionnel de Haute-Garonne. C’est à lui qu’est revenue la tâche délicate de remplacer au pied levé l’expert chargé de l’exposé sur les bienfaits du sommeil, bloqué par la neige à Orléans… Compte tenu des circonstances, la prestation fut plus qu’honorable.

Et c’est par une soirée des plus conviviales que s’est achevée, tard dans la nuit, cette AG 2009. Pour l’occasion, René Saint Blancat, Président de la caisse de Lussan-Adeilhac, avait mis les petits plats dans les grands. Après des danses sévillanes qui ont agrémenté le début du repas, c’est Jean-Patrick Douillon, humoriste reconnu de la radio et de la télévision (Europe1, Radio France, Drucker, Bouvard…), qui a offert un one-man-show d’une heure et demie, pour le plus grands plaisir d’une assistance déjà bien chauffée par des sketchs en patois, racontés par le Président Puisségur en personne ! En résumé, une belle soirée qui a fait rimer professionnalisme et convivialité. Et rappelé que rien ne remplace la proximité entre un réseau et le terrain. Vivement l’année prochaine !