Publié le 2 septembre 2012
Malgré une campagne 2012 difficile, Cadours n’a pas manqué de fêter comme il se doit son Ail Violet, les 25 et 26 août derniers. On ne s’étonnera pas, les œuvres réalisées et présentées par les producteurs d’ail étaient une fois de plus proprement remarquables, alliant originalité et soin poussé du détail. Avec une superbe reproduction de l’église de Cadours (300 h. de travail !), Gilles Cayrel remporte le 1er prix artistique pour la 2ème année consécutive. Mais toutes les catégories (artistiques, gerbe ou tresse) présentes montraient clairement que les producteurs d’ail violet sont là et bien là, avec l’envie de faire connaître et de défendre leur production.
Une AOC qui se fait désirer…
Cette campagne a été marquée par une mauvaise levée de la culture à cause des conditions chaudes de l’automne et par des attaques de mouches causant jusqu’à 30% de pertes. L’hiver, tout comme le printemps, a été tardif et froid, ce qui donne une qualité de la récolte très hétérogène. Un des moyens de pallier cette baisse est de mieux valoriser le produit. Le travail réalisé sur la signalétique de l’Ail Violet, avec ses étiquettes et ses bandeaux aux couleurs du syndicat, commence à payer. Mais c’est dans l’obtention de l’appellation AOC « Ail Violet de Cadours » que les producteurs ont placé tous leurs espoirs. Car avec ses 1.200 t de production annuelle de qualité, l’ail de Cadours est un marché de niche qui permet à ceux qui le produisent des compléments de revenus non négligeables. L’AOC permettrait d’asseoir davantage cette production et donner aussi des perspectives aux jeunes qui s’installent dans le canton.
Après plus de 12 ans de travaux et de démarches, la certification AOC est en bonne voie. De fait, la commission d’enquête de l’INAO revient à Cadours, les 4 et 5 septembre prochains. « Une bonne nouvelle dont se réjouissent les Chambres d’Agriculture de Haute-Garonne et du Gers, qui se sont fortement impliquées pour faire avancer ce dossier auprès de l’INAO », rappelait Yvon Parayre lors de l’inauguration, le samedi matin. « Je tiens à féliciter les techniciens et en particulier Laurence Espagnacq pour ce travail, mais aussi le Président du syndicat des producteurs, Lilian Bernard, et son Conseil d’administration, qui ont su se remobiliser pour faire rebondir ce dossier. Il faut enfin remercier le Conseil Régional et le Conseil Général pour leur appui à la filière tout au long de ce parcours. »
Une bonne nouvelle qui, espérons-le, débouchera sur une reconnaissance qui se sera bien fait attendre.