Publié le 20 septembre 2009.
C’est ce qu’on dû penser les organisateurs au vu de l’affluence sur le site des Pyrénéennes 2009, le week-end dernier. L’objectif de 40.000 visiteurs a été largement dépassé, en dépit d’une météo capricieuse, le dimanche 20 septembre.
Un rendez-vous tout public…
Il y en avait pour tout le monde, au Parc des Exposition de Saint Gaudens. C’est sans aucun doute la clé du succès de cette manifestation. Les professionnels de l’élevage ont pu assister à des concours de race de très haut niveau. Mais aussi fêter chaleureusement leurs retrouvailles. Le repas des éleveurs du samedi soir restera – parait-il – dans les annales… Une bonne façon pour les éleveurs d’oublier un instant la morosité ambiante et se ressourcer entre collègues et amis. Les « citadins », eux, ont eu tout loisir de découvrir le monde agricole et rural au travers d’un vaste panel d’animations, présentations et spectacles de toutes sortes. Quant aux enfants, nul besoin de préciser qu’ils couraient d’un enclos à l’autre pour admirer et toucher les animaux de ferme représentatifs du massif pyrénéen.
… sur fond de crise générale
C’était l’invitée malheureusement attendue de ce salon. Que ce soit lors de l’inauguration ou tout au long des concours animaux, le discours des officiels comme des participants était le même : l’agriculture va mal, très mal. Yvon Parayre, Président de la Chambre d’Agriculture, profitait de la présence des représentants de l’État et des collectivités territoriales, pour lancer un cri d’alarme et solliciter l’aide et l’implication de tous pour soutenir l’agriculture locale. À cette occasion, le Conseil Général a annoncé un dispositif de soutien à la trésorerie des exploitations laitières de Haute-Garonne, d’un montant de 300.000 €. À l’entrée des Pyrénéennes, des producteurs en grève distribuaient du lait aux visiteurs. Nombre d’éleveurs laitiers arboraient un brassard noir. Lors de la cérémonie de remise des prix au concours prim’holstein, le Président de l’Association Prim’Holstein Ariège/Haute-Garonne, André Tatareau, a voulu mettre les jeunes à l’honneur, en les faisant défiler, aux côtés de la meilleure vache du concours, avec leurs génisses primées respectives. Certains de ces jeunes éleveurs avaient pourtant du mal à cacher leur émotion lors de leur présentation. Plusieurs sont en effet installés depuis peu et sont dans des situations économiques insoutenables. « Ces jeunes sont notre avenir. C’est pour eux que nous devons nous battre », insistait André Tatareau. « Eux, tout comme nous les ainés, auraient pu boycotter ce salon. Mais nous avons tenu à être tous présents, pour montrer notre passion de ce métier et un savoir-faire dont nous sommes fiers. »