Publié le 13 juillet 2020
« Certaines bactéries sont particulièrement résistantes dans les fumiers comme les salmonelles par exemple, indique Aurore Raffier de la CDAAS. D’autre part, des parasites (cryptosporidies et coccidies) se trouvent dans l’environnement sous la forme d’ookystes, qui sont très difficiles à détruire et peuvent survivre plusieurs mois dans l’environnement ».
Le but de la désinfection est de réduire la pression infectieuse, évitant ou retardant les maladies hivernales. L’objectif n’est pas d’assurer zéro microbe mais de limiter la quantité de micro-organismes présents. Toute désinfection est inutile si un nettoyage suffisant des locaux n’a pas été réalisé. En effet, le fumier est un réservoir à microbes. C’est pourquoi, il est indispensable de retirer un maximum de matières organiques avant de désinfecter.
Choisir le bon désinfectant
Il existe une grande variété de désinfectants. « Si le contexte sanitaire de l’élevage est globalement favorable, un désinfectant à large spectre d’activité sera choisi, ajoute Aurore. Le protocole d’utilisation d’un désinfectant est spécifique. Il est important de suivre les indications du fournisseur ». Après le curage et avant la désinfection, Laurent Saboureau de l’Alliance Pastorale conseille d’utiliser pour l’étape du nettoyage un détergent qui aide à désincruster et à détacher la saleté. « Cela évite la persistance des biofilms protecteurs des germes, et améliore ensuite l’efficacité de la désinfection, explique-t-il. Contrairement à celui des désinfectants, le tarif des détergents est assez faible, et le ratio bénéfice/coût est donc élevé ».
Laurence Sagot, Institut de l’Élevage/CIIRPO