Publié le 26 décembre 2019
En quelques années, le pâturage des couverts végétaux par les brebis s’est considérablement développé en particulier en zones céréalières. Et les éleveurs ne se contentent pas de leurs propres parcelles !
Les brebis sont plébiscitées par les voisins céréaliers pour détruire les couverts. Une étude est actuellement en cours en région Ile-de-France afin de quantifier les intérêts techniques et économiques de ce type de destruction par rapport à un broyage.
Un fourrage facile à utiliser
Quel que soit le stade physiologique des brebis, il est inutile d’ajouter du concentré à la ration. Composés de graminées, légumineuses et de crucifères semées seules ou en mélange, les couverts végétaux présentent en effet une excellente valeur alimentaire au cours de l’automne et le début d’hiver qui suit leur implantation. Avec environ 0,9 UFL et 90 g de PDI par kg de matière sèche, cette dernière est équivalente à celle de repousses d’herbe d’automne et largement supérieure à un foin de première coupe. Au final, avec des quantités offertes suffisantes, les brebis maigres sont en prise d’état corporel et les brebis en bon état se maintiennent. Par exemple, à l’EPLEFPA de Montargis (45), la proportion de brebis présentant une note d’état corporel de 3 (sur une échelle de 0 à 5, de très maigre à très grasse) est passée de 8 à 62 % en un mois et demi de pâturage.
Laurence Sagot Institut de l’Élevage/ CIIRPO