Le maïs en sec, cet autre débouché

Publié le 30 septembre 2019

Grandes cultures. C’est sur les terres d’Henri Marian, à Paulhac, que la fédération départementale des Entrepreneurs Des Territoires (EDT31) avait convié le 19 septembre dernier, ses adhérents et partenaires. L’occasion de présenter la culture du maïs en sec, deux cueilleurs ainsi qu’un service proposé par Pioneer.

Cela fait désormais quatre ans qu’Henri Marian cultive du maïs en sec. À vrai dire, les surfaces en tournesol ont tendance à être réduites, au profit de cette nouvelle culture.

Une alternative au tournesol

« Avant, nous n’en faisions pas », confirme d’ailleurs l’agriculteur. Avant de poursuivre : « Dans les cultures de tournesol, on n’arrive pas à maîtriser les mauvaises herbes, comme le xanthium, la datura. Il y a aussi des problèmes de dégâts d’oiseaux au semis (palombe, pigeons…) et des problèmes de gibiers, avec le lièvre et le chevreuil. Le tournesol est une culture qui marchait bien, mais nous le remplaçons peu à peu par les cultures de maïs qui s’adaptent dans nos terres en sec. C’est vrai que ça coûte plus cher en intrants mais on s’y retrouve. On fait une aussi bonne marge qu’avec le tournesol. Les molécules du désherbant utilisé sur le maïs ont également un effet positif sur le ray-grass ».


Autant d’arguments qui ont été d’ailleurs repris par Pioneer. « Ce jeudi, notre objectif était de montrer aux agriculteurs la rentabilité d’une culture de maïs en sec, sur des parcelles à bas et moyen potentiel. Nous allons en outre faire une pesée en direct pour constater le rendement de la parcelle », précise Céline Lesté, ingénieure technique terrain. L’allongement des rotations, la non pénalisation de la suite des cultures ont également été évoquées. Il faut dire que l’entreprise a mis en place tout un service spécifique autour de cette culture : trois variétés certifiées – dont deux d’entre elles sont semées chez M. Marian – ont été développées. « Avec le service SemExpert Dry, on accompagne les agriculteurs du semis à la récolte aux normes depuis 8 ans », note également Céline Lesté.

Lors de cette journée, les participants ont également pu découvrir deux cueilleurs à maïs. L’un a été acheté voilà un an par la SARL Agri-Multiservices, dont le siège est basé à Saint-Jean-Lherm. Ce cueilleur, le Drago GT (Olimac), est doté de plaques d’arrachage amorties à réglage automatique, ainsi qu’un double broyeur effet ciseaux. Bref, il n’y a aucun réglage à faire : le diamètre de la tige s’occupe de tout. Une réelle satisfaction pour ses propriétaires. Le second cueilleur présenté était un Cornado (Oros). Parmi ses points forts : la transmission par boîtier à bain d’huile.


A.T.

Auteur de l’article : Aurélien Tournier

Journaliste.