Publié le 26 décembre 2018
Alors que les phytosanitaires dans l’air ambiant ne font l’objet d’aucune réglementation française ou européenne, une campagne nationale vient d’être lancée pour dresser un état des lieux et suivre les progrès des pratiques agricoles. Huit sites de mesures sont positionnés en Occitanie.
Cette campagne exploratoire, lancée en 2018 par l’Anses*, est la première du genre à l’échelle nationale. Elle vise à réaliser un état des lieux de la présence aérienne de phytosanitaires à proximité des zones d’habitation urbaines ou rurales et autour de différentes zones de productions agricoles : arboriculture, viticulture, maraîchage, grandes cultures et élevage.Pour Agnès Langevine, vice-présidente de la région Occitanie, en charge de la transition écologique et énergétique, « il s’agit de partir d’un diagnostic fiable pour engager des processus d’accompagnement aux modifications de pratiques ».
Cette étude doit aussi permettre de suivre les progrès et les évolutions des pratiques agricoles françaises et de mieux appréhender l’impact sanitaire de ces produits en transmettant les résultats agrégés de tous les sites de mesure aux organismes de santé. « Nous sommes un organisme indépendant, qui objective le débat. Des choses ont évolué, il faut pouvoir le montrer, rappelle Thierry Suaud, président d’Atmo Occitanie. Tous les résultats seront ainsi mis en ligne ».
Établir un point zéro
En Occitanie, c’est Atmo, l’association régionale agréée de surveillance de la qualité de l’air, qui réalisera les prélèvements et apportera son expertise pour mettre en œuvre le dispositif au niveau local. Le déploiement
de cette campagne nationale vient ici compléter les suivis ponctuels déjà effectués grâce à des partenariats avec les collectivités territoriales. Ainsi, sur les huit sites de mesure d’Occitanie, la Haute-Garonne en compte deux : le premier dans le Lauragais, où Atmo Occitanie dispose déjà d’un historique de mesures depuis 2014. La campagne se poursuit en 2018-2019 sur le même site de prélèvement, à proximité de parcelles de céréales et de plantes oléagineuses.
Le second point de prélèvement de Haute-Garonne est positionné au cœur de la métropole toulousaine, chemin des Capelles, au siège d’Atmo Occitanie. Aucune culture agricole n’est recensée sur un rayon de 5 km.