Publié le 18 décembre 2018
Trop peu d’agriculteurs et d’agricultrices recourent au bilan de compétences. Pourtant, cet accompagnement d’une vingtaine d’heures, financé par Vivéa (ou Fafsea) si vous êtes à jour de vos cotisations, est un moment de réflexion privilégié pour (re)construire votre avenir professionnel. « Chaque année en France, environ 350 agriculteurs réalisent un bilan de compétences, ce qui est très peu, constate Jérôme Carrié, conseiller Vivéa délégation Sud. Pour la région, nous ouvrons environ 30 places par an, et il en reste de disponibles ! Ce dispositif ne s’adresse pas seulement aux personnes qui veulent changer de métier mais pour toute personne qui veut faire un point sur son projet professionnel. Bien souvent, par exemple, quand un exploitant rencontre des difficultés financières et souhaite prendre un travail en plus de son exploitation, il pense à certains métiers et s’y enferme, alors qu’il pourrait réfléchir en profondeur à ce
qu’il lui conviendrait mieux, ouvrir le champ des possibles, apprendre un métier auquel il n’avait pas pensé, développer une autre activité, construire un projet motivant, réalisable, quitte à se former si besoin. Un bilan de compétences permet de faire un point approfondi sur ce que la personne sait faire, a envie de faire, pourrait faire, en accord avec ses besoins, ses valeurs, ses capacités, sa personnalité, son chemin de vie … ». Quelques exemples :
• Vous êtes dans le flou professionnellement, vous voulez prendre du recul, y voir plus clair pour construire un nouveau projet en accord avec votre projet de vie,
• Votre exploitation a subi ou va subir un changement important et vous devez vous repositionner,
• Vous voulez créer, développer une nouvelle activité en rapport ou non avec l’activité agricole mais vous ne savez pas laquelle, ou vous vous posez encore bien des questions,
• Vous avez eu des problèmes de santé, financiers, personnels et vous devez revoir votre projet professionnel,
• Vous voulez vous reconvertir, apprendre un nouveau métier,
• Vous voulez réfléchir à ce que vous voulez faire pour les années qui viennent….
Comment faire ? Si vous êtes à jour de vos cotisations Vivéa (ou Fafsea pour les salariés) le bilan sera pris en charge (tout ou partie suivant le devis). Contactez un centre de bilan de compétences agréé. Vivéa peut également vous en indiquer. Le centre de bilans fera alors la demande auprès de Vivéa (ou Fafsea) pour que vous puissiez réaliser votre bilan. Le délai de réponse peut varier de 15 jours à deux mois. Dès que vous avez l’accord, vous pouvez démarrer. Faire un bilan n’empiète pas sur vos droits annuels à la formation et peut donc vous permettre ensuite de réaliser d’autres formations même hors du domaine agricole. (pour les ressortissants Vivéa, ces droits s’élèvent à 2.000 € / an / personne). Un bilan de compétences dure 24 heures sur deux à trois mois. Il se décompose en entretiens individuels avec un(e) consultant(e) spécialisé(e), tests, réflexions, recherche d’informations si besoin. VAE, accompagnement à la reconversion Toute personne, quels que soient son âge, sa nationalité, son statut et son niveau de formation, qui justifie d’au moins un an d’expérience en rapport direct avec une certification visée, peut prétendre à la VAE (Validation des acquis de l’expérience). Cette certification, qui peut être un diplôme, un titre ou un certificat de qualification professionnelle, doit être inscrite au Répertoire national des certifications professionnelles (RNCP). Cette démarche permet de mettre en cohérence sa certification avec son niveau de responsabilité, valider son expérience pour soi, faire reconnaître ses compétences, obtenir un niveau de qualification permettant d’accéder à une formation d’un niveau supérieur ou de s’inscrire à un concours, changer
d’emploi, évoluer professionnellement, obtenir une augmentation ou une promotion professionnelle, développer sa confiance en soi… « Ce dispositif est souvent utilisé par des agriculteurs qui ont plusieurs années d’expérience mais pas le diplôme leur permettant d’accéder aux aides à l’installation. Avec la VAE, ils ne sont pas obligés de suivre un cursus complet ce qui permet de gagner du temps », explique Jérôme Carrié. La VAE est également réalisée par des centres agréés et est prise en charge tout ou partie. Pour les personnes qui souhaitent ou doivent se reconvertir, il est possible de suivre des formations hors du domaine agricole. « Tant que l’agriculteur continue son activité agricole, sa formation est finançable tout ou partie par Vivéa, continue Jérôme Carrié. C’est le cas par exemple d’une personne qui voudrait devenir ambulancier. Si l’exploitation a cessé son activité pour des motifs économiques (passage en CDOA, liquidation judiciaire), la personne peut bénéficier pendant un an d’un financement d’une formation ou d’un bilan de compétences suivi d’une formation. Il ne faut pas hésiter à se renseigner auprès de Vivéa »