Publié le 28 janvier 2018.
La rencontre annuelle du groupe Arterris avec la presse a permis au groupe coopératif de faire le point sur sa stratégie, en particulier concernant son activité de distribution.
« Le modèle agricole existant, tourné vers la production au prix mondial pour l’exportation et l’industrie ne suffira pas pour maintenir le développement agricole français », a expliqué en préambule Jacques Logié, directeur général d’Arterris. Pour lui, la logique de structuration des filières de l’amont à l’aval développée par la coopérative répond précisément à la nécessité de construire un nouveau modèle adossé à la demande des consommateurs régionaux et nationaux. Ce nouveau modèle se traduit par une croissance externe dynamique, grâce aux rachats sur le dernier trimestre 2017 des marques Les bories du Périgord et la belle Chaurienne. L’acquisition de ces deux outils agroalimentaires ouvre des perspectives de développement de la production en palmipèdes et légumes secs sur le territoire d’action d’Arterris, à savoir l’Occitanie et la région Provence-alpes-Côte-Azur.
Mais plus encore, c’est en investissant la distribution que le groupe coopératif entend capter cette valeur ajoutée tant recherchée. Les débuts du magasin Frais d’ici, ouvert en novembre dernier à Foix, sont des plus encourageants. Si le chiffre d’affaires prévisionnel tablait sur un doublement de celui généré par les produits du terroir par le site Gamm vert de Foix, les premiers résultats laissent entrevoir qu’il pourrait être triplé !
3 à 5 nouveaux « Frais d’ici » par an
Ce « magasin dans le magasin », avec sa mise en scène agréable et sa gamme de produits locaux et de qualité, séduit les clients. Avantage pour la coopérative, qui gère le magasin, cette offre draine une clientèle plus régulière que le seul marché du jardinage, plus saisonnier. Un autre argument joue en faveur de ce concept : « la fierté des adhérents, dont on valorise la production, du Gers jusqu’en Provence », soulignait le président, Régis Serres.